Mali. Des islamistes et les rebelles touareg prêts au dialogue avec le pouvoir
Ansar Dine et les Touareg du MNLA ont appelé l'armée malienne à cesser les "hostilités militaires".
AFRIQUE - Vers un apaisement au Mali ? Les combats qui se poursuivent près de Gao (nord du Mali), vendredi 16 novembre, entre les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), laissent penser le contraire. Pourtant, Ansar Dine, l'un des groupes islamistes armés occupant le nord du pays, et le MNLA, se sont dits prêts à un "dialogue politique" avec le pouvoir malien. Les deux camps ont également appelé l'armée malienne à cesser les "hostilités militaires" contre les civils. Il s'agissait des premières discussions formelles entre les deux délégations depuis plusieurs mois.
Les islamistes et les rebelles touareg ont été reçus à Ouagadougou (Burkina Faso) par le président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur pour la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Ils ont exprimé "leur disponibilité à s'engager résolument dans un processus de dialogue politique sous l'égide de la médiation de la Cédéao, afin de trouver une solution négociée, juste et durable à la crise", selon une déclaration lue par le chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé.
Le médiateur compte "établir un calendrier de consultations et de pourparlers de paix", indique le texte, sans plus de précision. Il va inviter "les représentants de l'Etat malien et des communautés vivant au nord du Mali pour des rencontres préliminaires" visant à instaurer "un climat de confiance et d'apaisement".
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