Mali. Les troupes françaises et maliennes contrôlent l'aéroport et les accès à Tombouctou
Après avoir repris Gao samedi, les armées malienne et française contrôlent les accès de la ville mythique de Tombouctou.
La reconquête du Nord-Mali se poursuit. Après avoir repris Gao samedi, les armées malienne et française contrôlent les accès de la ville mythique de Tombouctou, a annoncé, lundi 28 janvier, le porte-parole de l'état-major des armées.
Le colonel Thierry Burkhard a précisé que les forces françaises et africaines contrôlaient désormais la "Boucle du Niger" entre les deux bastions islamistes de Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako) et Gao (1 200 km au nord-est de la capitale malienne). Selon le porte-parole, la manœuvre conjointe des forces françaises de l'opération Serval et des forces maliennes s'est déroulée avec un appui de patrouilles d'avions de chasse français.
"Eviter les exfiltrations ennemies"
Le groupement tactique interarmes (GTIA) 21, venant de l'axe Diabali, Néré, Goundam a saisi l'aéroport de Tombouctou. Dans le même temps, un largage de parachutistes doit permettre de bloquer les "exfiltrations ennemies". Des hélicoptères ont également été engagés, en appui de ces deux forces.
Des habitants de Tombouctou, réfugiés à Mopti, dans le centre du pays, sont enchantés de la probable reprise de la ville. Certains évoquent déjà une volonté de vengeance à l'égard des islamistes, qui ont détruit des mausolées de saints musulmans et imposé une conception rigoriste de la charia.
L'aviation française a par ailleurs bombardé des positions islamistes à Kidal, à 1 500 km de Bamako, alors que des sources font état depuis plusieurs jours d'un repli des combattants islamistes dans les montagnes de cette région, dans l'extrême nord-est malien, près de la frontière avec l'Algérie.
Une bibliothèque incendiée par des islamistes
Avant de fuir l'avancée des troupes franco-maliennes, des miliciens islamistes ont incendié une bibliothèque de Tombouctou contenant des milliers de manuscrits inestimables, a annoncé lundi 28 janvier le maire de la ville. "Les rebelles ont mis le feu à l'institut Ahmed Baba créé récemment par les Sud-Africains (...) Cela s'est produit il y a quatre jours", a précisé Halle Ousmane, à Bamako. Il explique en avoir été informé par son chargé de communication, qui a quitté Tombouctou dimanche. L'étendue des dégâts n'est pas encore connue.
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