Mariage des homos : François Hollande revient sur l'expression "liberté de conscience"
Le chef de l'Etat retire cette formule controversée, qu'il avait prononcée hier devant les maires en évoquant ceux qui ne souhaitaient pas marier des homosexuels.
MARIAGE ET HOMOPARENTALITE – L'expression sème le trouble dans le débat sur le mariage des homos et François Hollande veut s'en débarrasser. Le président François Hollande a assuré, mercredi 21 novembre, que le projet de loi pour le mariage pour tous ne parlerait pas de la "liberté de conscience" des élus. C'est ce qu'a assuré le porte-parole de l'Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), Nicolas Gougain, à l'issue d'un entretien d'une trentaine de minutes avec le président.
Selon Nicolas Gougain, le président a reconnu que le terme de "liberté de conscience", employé mardi au congrès des maires de France, n'était pas "approprié". Une source de l'entourage du chef de l'Etat, citée par Reuters, a ajouté que François Hollande "retire" et "n'emploie plus l'expression liberté de conscience".
"Il répondait à une inquiétude de certains maires"
"Le président a utilisé le terme parce qu'il avait été employé à plusieurs reprises par les personnes qui parlaient avant et en particulier par (le président de l'association des maires de France) Jacques Pélissard. Il répondait à cette interpellation, s'est justifié l'entourage de François Hollande. Il répondait à une inquiétude de certains maires qui était qu'on les force par la loi à procéder eux-même aux mariages."
L'expression "liberté de conscience" a crispé les esprits des partisans de la loi. L'Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans) avait ainsi annoncé mercredi midi qu'elle suspendait "toutes ses relations" avec le gouvernement, "scandalisée" par les déclarations de François Hollande sur la "liberté de conscience" des maires face à la célébration du mariage des couples homosexuels.
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