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Canicules, feux de forêt... La qualité de l'air menacée par le "contrecoup climatique", alerte l'ONU

Dans un rapport, l'Organisation météorologique mondiale estime que réchauffement climatique et pollution vont de pair.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des cyclistes et des joggers font de l'exercice à Mexico (Mexique), le 17 juillet 2022. (MAXPPP)

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) avertit : les canicules et feux de forêt vont devenir plus fréquents, plus intenses et plus longs sous l'effet du changement climatique, et vont ainsi dégrader la qualité de l'air et la santé des êtres humains. Dans son nouveau rapport, publié mercredi 7 septembre, l'agence spécialisée de l'ONU évoque une dynamique de renforcement mutuel entre la pollution et le réchauffement de la planète qui va entraîner un "contrecoup climatique" dont pâtiront des centaines de millions de personnes.

Le bulletin annuel de l'OMM sur la qualité de l'air et le climat se concentre plus particulièrement sur l'impact des fumées dégagées par les feux de forêt en 2021 lorsque, comme en 2020, la chaleur et la sécheresse ont exacerbé la propagation des feux de forêt dans l'ouest de l'Amérique du Nord et en Sibérie, entraînant une augmentation considérable des taux de particules fines (PM 2.5) nuisibles à la santé.

"Selon les projections, même si les émissions sont faibles, le réchauffement de la planète causera une augmentation des feux de forêts et de la pollution atmosphérique qu'ils entraînent."

Petteri Taalas, secrétaire général de l'OMM

dans un communiqué

Le métérologue finlandais souligne que ce phénomène aura des incidences sur la santé humaine, mais affectera également les écosystèmes car les polluants atmosphériques se déposent sur la surface de la Terre.

L'année 2022 a été "avant-goût"

Selon les observations à l'échelle planétaire, la superficie totale annuelle brûlée révèle une tendance à la baisse au cours des deux dernières décennies, grâce à une diminution du nombre de feux de savane et de prairie. Toutefois, à l'échelle continentale, certaines régions marquent des tendances à la hausse, notamment des zones de l'ouest de l'Amérique du Nord, l'Amazonie et l'Australie. 

D'intenses feux de forêt ont ainsi entraîné des concentrations anormalement élevées de PM 2.5 en Sibérie, au Canada et dans l'ouest des Etats-Unis en juillet et août 2021. En Sibérie orientale, ces concentrations ont atteint des niveaux qui n'avaient "jamais été observés jusque-là", selon l'OMM, principalement en raison de températures particulièrement élevées et de la sécheresse des sols.

Quant à ce qui s'est passé cette année, c'est "un avant-goût de ce que nous réserve l'avenir, car une nouvelle augmentation de la fréquence, de l'intensité et de la durée des vagues de chaleur est à craindre", prédit Petteri Taalas.

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