Canicule : "Un effet désastreux" pour le tourisme à Carcassonne
Sur la Côte d'Azur et dans le Sud-Ouest, les professionnels du tourisme tirent un bilan mitigé du mois de juillet.
À l'ombre des ruelles médiévales de Carcassonne (Aude), quelques touristes se promènent. "On est résistants, la chaleur ne nous fait pas peur", sourit Geneviève, accompagnée de son fils. Pourtant, en cette fin du mois de juillet, les rues sont bien moins bondées que les autres années. Même le petit train touristique attire moins. "Il y a moins de monde. On se croirait en hiver", déplore une vendeuse. Dans le Sud-Ouest comme sur la Côte d'Azur, les professionnels du tourisme tirent un bilan mitigé du premier mois des vacances scolaires. Face à la chaleur, certains touristes ont de toute évidence privilégié la Bretagne et la Normandie.
À Carcassonne, les conséquences se font sentir. Certains commerçants affichent 30 à 40% de pertes. La chaleur n'est pas forcément seule en cause, selon Bertrand, qui tient un magasin de souvenirs : "Ce sont peut-être les gilets jaunes, et un peu le souvenir des attentats".
D'habitude le 14 juillet nous avons du monde. Mais là c'était catastrophique, on n'avait personne.
Un serveur à Carcassonneà franceinfo
Derrière son comptoir, Béatrice comptait sur le mois de juillet pour rattraper un premier semestre difficile en raison des manifestations de "gilets jaunes". "Nous avons perdu tous les week-ends d'hiver, regrette-t-elle. Nous avons perdu toute la masse de touristes étrangers, qui ont tout annulé en voyant les images de 'mini-révolution' à la télévision. J'en suis à 60% de pertes en juillet 2019, en sachant que pour moi, le bilan depuis novembre 2018 est aussi de -60%".
Pour le directeur de l'office du tourisme de Carcassonne, aucun doute : c'est bien la faute de la canicule si les touristes désertent la ville. "Les gens ont vu la chaleur et ils ont fui, analyse Gilles Clémente, l'effet canicule a été désastreux". Il espère que la fréquentation repartira à la hausse au mois d'août.
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