Climat : limiter à 2°C le réchauffement climatique est "extrêmement improbable", selon l'ONU
Le Programme des Nations unies pour l'environnement a publié, mardi, son rapport annuel sur l'action climatique mondiale. "Nous sommes loin de faire ce qu'il faudrait", peut-on lire.
A six jours de la COP23, l'ONU tape du poing sur la table. Son responsable environnement explique, mardi 31 octobre, que l'écart est "catastrophique" entre les promesses nationales de limiter les émissions de gaz à effet de serre et les réductions qu'il faudrait opérer pour maintenir le réchauffement en dessous de 2°C.
"Les engagements actuels des Etats couvrent à peine un tiers des réductions d'émissions nécessaires, creusant un écart dangereux", souligne Erik Solheim, le directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), qui publie son rapport annuel (en intégralité ici) sur l'action climatique mondiale : "Gouvernements, secteur privé, société civile doivent combler cet écart catastrophique." Ce qui serait, selon lui, le signe annonciateur de grands dérèglements (canicules, inondations, super-ouragans...).
Un an après l'entrée en vigueur de l'accord climat de Paris, nous sommes loin de faire ce qu'il faudrait pour préserver des centaines de millions de personnes d'une vie de misère.
Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnementdans son rapport annuel
"Accélérer les actions à court terme"
Alors, quelles solutions ? Selon le rapport du PNUE, il faut "urgemment accélérer les actions à court terme" et "renforcer l'ambition à long terme". Il précise aussi que "tous les pays" sont concernés, notamment ceux du G20 qui représentent les trois-quarts des émissions.
La révision des engagements nationaux, prévue en 2020 par l'Accord de Paris, sera "la dernière occasion" de trouver la bonne trajectoire pour 2030. Sinon, "il est extrêmement improbable" que le monde reste sous 2°C et a fortiori 1,5°C de réchauffement par rapport à la révolution industrielle, ajoute le rapport.
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