Des participants au Forum de Davos financent toujours massivement les énergies fossiles, dénonce Greepeance
Selon l'ONG, dix banques régulièrement présentes au Forum économique mondial ont à elles seules financé entre 2015 et 2018 le secteur des énergies fossiles à hauteur de 1 000 milliards de dollars.
Des banques, assureurs et fonds de pension présents à Davos continuent de financer à hauteur de plusieurs milliards de dollars les énergies fossiles qui contribuent à la crise climatique, selon Greenpeace. Dans un rapport révélé mardi 21 janvier, l'ONG pointe leurs investissements depuis la signature en décembre 2015 de l'accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique.
D'après Greenpeace, dix banques régulièrement présentes au Forum économique mondial ont à elles seules financé entre 2015 et 2018 le secteur des énergies fossiles à hauteur de 1 000 milliards de dollars : JP Morgan Chase, Citi, Bank of America, RBC Royal Bank, Barclays, Mitsubishi UFG, TD Bank, Scotiabank, Mizuho et Morgan Stanley.
Côté fonds de pension, trois de ceux présents à Davos l'an dernier détiennent pour 26 milliards de dollars dans les compagnies pétrolières Shell, Chevron ou Exxon, et dans diverses banques finançant l'exploitation des énergies fossiles. Somme à peu près équivalente à l'introduction en bourse l'an dernier du géant pétrolier saoudien Aramco, la plus importante jamais réalisée.
Un risque de crise financière
Greenpeace dénonce enfin le soutien de grands assureurs mondiaux aux projets d'extraction des énergies fossiles, pointant notamment AIG, Prudential, Sompo, Tokio Marine ou Lloyds. Selon l'ONG, ces entreprises reproduisent ainsi les comportements ayant mené à la grande crise de 2007-2008 notamment liée aux subprimes, lorsque "les acteurs financiers cherchant le profit à court terme n'ont pas saisi ou ont ignoré les risques".
En dépit des avertissements, ils alimentent une nouvelle crise financière globale en soutenant l'industrie des énergies fossiles. Ces financiers sont rien moins qu'hypocrites en disant qu'ils veulent sauver la planète alors qu'ils la tuent pour un profit à court terme.
Jennifer Morgan, responsable de Greenpeacedans un rapport
Face aux critiques, le Forum économique mondial, qui débute mardi, cherche à gommer son image de "club des riches" et a invité des activistes, comme la jeune militante suédoise du climat Greta Thunberg.
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