: En images "Phoque le réchauffement climatique", "la planète est plus chaude que ta meuf"... Quand les jeunes marchent pour le climat à Paris
Environ un millier de jeunes ont défilé vendredi dans la capitale pour le climat, derrière l'adolescente suédoise Greta Thunberg, devenue l'égérie de la lutte contre le réchauffement climatique.
"Réchauffez les cœurs, pas la planète", "Phoque le réchauffement climatique", "La planète est plus chaude que ta meuf"... Tous ces slogans ont été affichés dans le défilé pour le climat, organisé vendredi 22 février, et auquel environ un millier de jeunes ont participé. Un chiffre en hausse par rapport au vendredi précédent. Il faut dire que cette opération accueillait l'adolescente suédoise Greta Thunberg, devenue l'égérie de la lutte contre le réchauffement climatique.
La jeune fille, qui s'installe tous les vendredis devant le Parlement suédois pour réclamer plus d'actions du gouvernement contre le réchauffement climatique, a inspiré des milliers de jeunes qui ont manifesté entre autres en Allemagne, Australie, Grande-Bretagne et donc en France.
"Sauve la Terre, mange un lobbyiste"
Encadrés par des forces de l'ordre en nombre, les jeunes manifestants sont partis de la place de l'Opéra à Paris avec des pancartes dont les slogans attirent l'attention : "Sauve la Terre, mange un lobbyiste" ou "Water is coming".
Après avoir brandi leurs pancartes, ils ont scandé d'autres slogans, comme "Rejoignez-nous, ne nous regardez pas" et "Et un, et deux, et trois degrés, c'est un crime, contre l'humanité", selon une journaliste du Monde sur place.
Plusieurs milliers de jeunes réunis place de l’Opera à Paris clament : « Et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime, contre l’humanité » ou le traditionnel « On est plus chauds, plus chauds que le climat » pic.twitter.com/Bl14ivDvf4
— Audrey Garric (@audreygarric) 22 février 2019
"Des poissons, pas du plastique !"
Les jeunes ont ensuite pris la direction de la place de la République, toujours en brandissant des pancartes. Ils sont arrivés un peu moins de deux heures plus tard.
"Les calottes sont cuites" Ces slogans sont magiques ! ✨ #climatestrike pic.twitter.com/ShHYf2wgU4
— Hélène Guinhut (@heleneguinhut) 22 février 2019
De l'autre côté de la pancarte, elle a écrit: "désolé papa maman, je sèche comme la planète" #climatestrike pic.twitter.com/4SIkZbJwQS
— Hélène Guinhut (@heleneguinhut) 22 février 2019
"J'ai déjà fait une marche pour le climat avec mon père mais c'est la première fois que je viens seule. J'ai vu des discours de Greta Thunberg et elle a raison, c'est notre avenir qui est en jeu", insiste de son côté Adèle, 15 ans, interrogée par l'AFP. "J'ai l'impression que certains jeunes ne se sentent pas concernés, mais le mouvement grandit", ajoute-t-elle, portant une pancarte avec pour slogan : "Des poissons, pas du plastique !"
Quelques personnalités comme l'actrice Juliette Binoche, l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot ou la maire de Paris Anne Hidalgo se sont joints à eux.
Cette mobilisation de la jeunesse est un formidable appel à la mobilisation pour le climat. C’est un appel à ce que la lutte contre le dérèglement climatique soit le grand projet fédérateur qui fait défaut à notre société. Les gouvernements sont en retard sur la société. pic.twitter.com/5BIEB19xS6
— Yannick Jadot (@yjadot) 22 février 2019
"Nous continuerons à faire grève"
Mais le mouvement est plus timide en France. Le 15 février, pour la première mobilisation, ils étaient environ 200 lycéens et étudiants à bloquer la circulation devant le ministère de la Transition écologique. "Il y a eu d'autres mouvements sociaux très présents" en France, tente d'expliquer, vendredi, Romaric Thurel, 22 ans. Le coordinateur de Youth for climate France met en avant la mobilisation des "gilets jaunes". Certains jeunes ont tenté de faire le trait d'union entre les revendications des deux mouvements.
Fin de cortège, cet étudiant brandit sa pancarte « fin du monde, fin du mois, même combat » #FridaysForFuture pic.twitter.com/H0aRabhxNR
— Gautier Delhon-Bugard (@Gautier_DB) 22 février 2019
"Nous continuerons à faire grève toutes les semaines", a promis Greta Thunberg à la fin de la manifestation. Les jeunes français visent surtout le 15 mars, date à laquelle la jeune suédoise appelle à une "grève mondiale pour le futur".
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