Feuille de route pluriannuelle climat énergie : la ministre Agnès Pannier-Runacher reconnaît des "objectifs ambitieux"
"Ce sont des objectifs ambitieux", reconnaît, mardi 5 novembre, sur France Inter Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, alors que le gouvernement a présenté lundi sa feuille de route pour l'énergie et le climat d'ici 2050. La France s'engage ainsi à fortement réduire sa consommation d'énergies fossiles d'ici 2030, avec en ligne de mire la diminution de 50% de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Mais le gouvernement "assume d'être ambitieux pour la planète et les Français".
Pour la ministre de la Transition écologique, ces ambitions sont réalistes compte tenu, selon elle, de la "tendance baissière de nos émissions de gaz à effet de serre". Elle affirme par exemple que sur les "douze derniers mois, la France a baissé de 4,8% ses émissions de gaz à effet de serre" et qu'"au niveau européen, nous avons baissé nos émissions de gaz à effet de serre de 37% par rapport à 1990". Agnès Pannier-Runacher salue donc les efforts menés par la France. "On a à la fois été capable de baisser notre consommation d'énergie, de produire plus d'énergie nucléaire et on a été capable d'accélérer massivement la production d'énergies renouvelables", se targue-t-elle.
"Total soutien" aux producteurs français
Agnès Pannier-Runacher revient par ailleurs sur les propos tenus par le ministre de l'Économie Antoine Armand, dimanche dans Les Échos. Il demandait à Bruxelles de décaler les sanctions visant les constructeurs automobiles européens qui n'ont pas atteint les objectifs sur les émissions de CO2 en 2025. Agnès Pannier-Runacher apporte "son total soutien" à son collègue ainsi qu'aux producteurs français. Elle insiste sur leurs efforts réalisés ces dernières années "pour se lancer dans la production de voitures électriques" et leurs "investissements massifs" qui en ont découlé.
La ministre de la Transition écologique refuse donc que ces constructeurs comme Renault et Stellantis "aient une double peine", à savoir celle "de ne pas avoir suffisamment de ventes parce que les acheteurs n'ont pas complètement les moyens ou préfèrent d'autres modèles que ceux des marques françaises et en plus de devoir reverser de l'argent à des constructeurs qui font le plein et produisent eux à l'autre bout du monde". Agnès Pannier-Runacher promet de les "défendre bec et ongles parce qu'ils ont fait l'effort de passer à l'électrique, parce qu'ils ont pris le risque de produire en France".
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