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L'eurodéputé Pierre Larrouturou arrête sa grève de la faim au bout de 18 jours

Le député européen espérait obtenir un renforcement du budget de l'Union européenne en faveur du climat et de la santé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le député européen Pierre Larrouturou le 28 octobre 2020 au Parlement européen de Bruxelles, au début de sa grève de la faim. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Il dit avoir perdu "dix kilos" en 18 jours. Pierre Larrouturou a annoncé sur Twitter qu'il arrêtait sa grève de la faim, samedi 14 novembre au soir. L'eurodéputé français l'avait entamée il y a près de trois semaines, le 28 octobre, dans l'espoir d'arracher un renforcement du budget de l'Union européenne en faveur du climat et de la santé.

L'élu de 56 ans, rapporteur général du budget européen, a justifié la fin de son action par "l'insistance des médecins du Parlement". Il n'en a pas dit davantage sur sa santé. Il a cependant réaffirmé son souhait de faire voter une taxe sur les transactions financières pour dégager davantage de moyens pour le climat et la santé. 

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE s'étaient mis d'accord en juillet, après un sommet marathon, sur un plan de relance post-Covid de 750 milliards d'euros adossé à un budget pluriannuel (2021-2027) de 1 074 milliards d'euros. Mais les eurodéputés réclamaient un renforcement significatif de plusieurs programmes jugés cruciaux, exigeant courant octobre 39 milliards d'euros supplémentaires.

Il milite pour une taxe sur les transactions financières 

Finalement, après douze sessions d'intenses discussions, un accord est intervenu mardi entre eurodéputés et Etats membres. Le Parlement européen a annoncé avoir obtenu "16 milliards d'euros en plus du paquet (financier) conclu en juillet". "C'est positif d'avoir obtenu 16 milliards, mais c'est sur sept ans, et si on consacre 30% du budget au climat, où est-ce qu'on coupe pour y parvenir ?", avait réagi le lendemain Pierre Larrouturou.

Seule solution à ses yeux : établir une taxe sur les transactions financières avec l'assiette large définie dans une proposition de la Commission européenne dès 2011, qui rapporterait jusqu'à 57 milliards d'euros par an. De quoi soutenir le climat et le "Pacte vert" européen.

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