Le changement climatique accroît de 25% le risque d'incendies de forêt "extrêmes", selon une étude
Le changement climatique accroît nettement le risque d'incendies de forêt à propagation rapide, selon une étude publiée mercredi 30 août, qui offre de nouvelles pistes de prévention après les récentes catastrophes survenues au Canada, en Grèce et à Hawaï, notamment celle des brûlages préventifs.
Le réchauffement causé par l'homme a augmenté la fréquence des "feux de forêt extrêmes" de 25% en moyenne par rapport à l'ère préindustrielle, conclut cette étude publiée dans la revue Nature par le Breakthrough Institute, un centre de recherche environnementale californien.
En examinant une sélection de feux sur la période 2003-2020, les scientifiques ont analysé l'effet de températures moyennes plus élevées et de conditions plus sèches sur les feux à propagation très rapide, c'est-à-dire ceux qui brûlent plus de 4 000 hectares par jour.
Le risque pourrait augmenter de 59% en moyenne d'ici la fin du siècle
Les effets du changement climatique varient : dans des conditions de sécheresse partielle, le réchauffement a suffi à faire dépasser des seuils clé d'humidité dans l'air ou de la végétation qui rendent les incendies extrêmes beaucoup plus probables. Alors que l'impact du réchauffement est beaucoup moins net pour des conditions déjà très sèches.
"Cela signifie que nous devrions accorder la plus grande attention aux lieux et aux périodes qui, historiquement, ont connu des conditions juste en dessous de ces seuils", a déclaré à l'AFP l'auteur principal, Patrick Brown.
Le risque pourrait augmenter en moyenne de 59% d'ici la fin du siècle dans un scénario "à faibles émissions" (+1,8°C de réchauffement par rapport au climat préindustriel), et jusqu'à 172% dans un scénario incontrôlé de fortes émissions. Le climat s'est déjà réchauffé de 1,2°C.
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