Le changement climatique risque de transformer la Terre en "étuve", selon une étude
Ce basculement pourrait intervenir "dans quelques décennies seulement", ont prévenu les scientifiques.
La transition vers une économie verte est plus que jamais urgente pour la Terre. La pollution due aux énergies fossiles risquent en effet de pousser la planète Bleue dans un état durable et dangereux "d'étuve", ont alerté lundi 16 août des chercheurs internationaux.
Si les calottes polaires continuent de fondre, les forêts d'être décimées et les émissions de gaz à effet de serre de battre chaque année des records, la Terre va franchir un point de rupture. Un basculement qui pourrait intervenir "dans quelques décennies seulement", ont prévenu des scientifiques dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Passer ce seuil signifie, selon eux, "une température de 4 à 5 degrés Celsius plus élevée qu'à la période préindustrielle et un niveau de la mer 10 à 60 mètres plus haut qu'aujourd'hui."
"Des endroits sur Terre deviendront inhabitables"
"Une Terre étuve est probablement incontrôlable et dangereuse pour beaucoup", selon les conclusions de scientifiques de l'université de Copenhague, de l'Université nationale australienne et de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique en Allemagne.
Les rivières déborderaient, les ouragans feraient des ravages sur les côtes et les récifs de corail disparaîtraient, le tout avant la fin de ce siècle, voire plus tôt. La fonte des calottes polaires provoquerait à elle seule une hausse très importante du niveau des océans, engloutissant des régions côtières où habitent des centaines de millions de personnes. "Des endroits sur Terre deviendront inhabitables si la 'Terre étuve' devient une réalité", met en garde Johan Rockström, directeur du Stockholm Resilience Centre.
Que faire ?
Il est nécessaire de changer immédiatement de mode de vie pour protéger la Terre, ont averti les chercheurs, expliquant que les énergies fossiles devaient être remplacées par des sources à faibles, voire sans, émissions de CO2.
Ils ont notamment préconisé une meilleure gestion des sols, de meilleures pratiques agricoles, la protection des terres et des côtes ou encore le développement de techniques de capture du CO2, planter des arbres et arrêter la déforestation.
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