La France et l'Allemagne s'allient à BlackRock pour financer des projets dans les pays en développement
L'objectif de ce partenariat est de développer des projets liés au climat.
La France, l'Allemagne et plusieurs fondations ont conclu un partenariat, mercredi 22 janvier, avec le gestionnaire d'actifs BlackRock pour orienter des capitaux vers des projets liés au climat dans les pays en développement. Ce Climate Finance Partnership (CFP) rassemble le fonds d'investissement américain, l'Agence française de développement (AFD), le ministère allemand de l'Environnement mais aussi les fondations Hewlett et Grantham, comme l'ont annoncé mercredi 22 janvier les différents partenaires en marge du Forum de Davos.
Un capital de départ, fixé à 100 millions de dollars, sera fourni notamment par la France, via l'AFD, et par l'Allemagne (à hauteur de 30 millions chacune), et BlackRock jouera le rôle de catalyseur, pour aboutir à un premier objectif de 500 millions de dollars. Le calendrier n'a pas été précisé. La société, qui gère plus de 7 000 milliards de dollars d'actifs via des participations dans des entreprises et des fonds spécifiques, a annoncé récemment vouloir renforcer ses investissements durables, espérant les faire passer de 90 milliards actuellement à 1 000 milliards de dollars d'ici dix ans.
BlackRock est très critiqué par de nombreuses ONG qui attendent désormais de juger sur pièce ses engagements climatiques. "BlackRock a annoncé qu'ils allaient réduire leur financement du charbon, mais ils n'ont pas dit quand, ils n'ont pas inclus d'autres énergies fossiles. On peut se dire un pas après l'autre..." a réagi la directrice exécutive de Greenpeace, pour qui les sociétés financières "sont aujourd'hui tout autant responsables que les industriels des énergies fossiles". Par ailleurs, le fonds d'investissement est soupçonné de vouloir imposer la retraite par capitalisation en France.
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