Réchauffement climatique : quand la montagne craque
Dans "le couloir de la mort", principale voie d'ascension du Mont-Blanc, la montagne s'effrite. Afin de prévenir du danger, des scientifiques expliquent aux alpinistes et aux vacanciers quelles sont les répercussions du réchauffement climatique.
Brutalement, un pan de montagne entier se décroche. Des tonnes de roche dévalent la pente dans un immense nuage de poussière. Ces éboulements se multiplient cet été après plusieurs semaines de grandes chaleurs. Cette tendance se confirme année après année en montagne. Sur la principale voie d'ascension du Mont-Blanc, surnommée "le couloir de la mort", les pierres tombent en permanence, les gendarmes font de la prévention et tentent de dissuader les alpinistes.
De nombreux accidents à cause de l'instabilité de la montagne
Ceux qui viennent de traverser le couloir à la descente témoignent du danger. Sur tout le massif du Mont-Blanc, les conditions sont donc très particulières. Les secouristes ont enregistré plusieurs accidents liés à l'instabilité de la montagne. Ces phénomènes, le chercheur Ludovic Ravanel les observe toute l'année. En haute altitude, le réchauffement climatique fait fondre le permafrost, la glace présente dans les fissures des parois. Parmi les conséquences, une modification dans l'approche de la montagne. On ne pratique plus l'alpinisme comme il y a encore 20 ou 30 ans. Tout l'été près de la mer de glace, des scientifiques se relaient pour expliquer aux vacanciers les répercussions concrètes du réchauffement climatique en montagne. Emblématique de ces bouleversements, le sommet des Drus trône toujours, complètement modifié depuis un gigantesque éboulement.
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