Saint-Jean-de-Luz : des pistes à l'essai pour s'adapter à la montée des eaux
Avec une progression moyenne de 25 centimètres tous les ans, la mer menace le littoral basque. Un partenariat a été signé avec l'État pour trouver des solutions sans devoir déménager toutes les activités de la côte.
Depuis le XIXeme siècle, Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) se barricade avec cinq digues en centre-ville. Avec le changement climatique, les tempêtes frappent toujours plus fort, alors chaque hiver, sur la grande plage, une pelleteuse est à l’œuvre face au poste de secours. "On est en train de constituer une protection avec un tas de sable, qui permet de surélever le niveau de la plage et de casser la puissance de la vague", explique Philippe Epherre-Iriart, directeur du centre technique de la ville.
Sur la côte basque, la mer avance en moyenne de 25 centimètres tous les ans. Fragilisées, les falaises s’effondrent, si bien que le sentier du littoral a été condamné. Le jardin botanique a imaginé une solution : répandre des graines, puis du foin. Des clôtures en bois maintiennent l’ensemble pour permettre aux plantes de s’installer.
Une étude sur deux ans
Chaque année, Saint-Jean-de-Luz dépense jusqu’à 25 000 euros pour gérer l’érosion. Le maire a signé un partenariat avec l’Etat, pour voir comment déplacer les activités menacées de disparition d’ici 20 ans. Un nouveau parking est prévu pour remplacer l’ancien, menacé. Trois villes en France participent à ce test sur le repli. Frank Chadeau, président des camping Chadotel, a imaginé une solution : "Il y a un mur qui a été fait pendant la seconde guerre mondiale. On pourrait très bien le conforter, pourquoi pas le rehausser, pour rester où nous sommes". L’étude menée à Saint-Jean-de-Luz va durer deux ans. Un temps de réflexion pour imaginer des mesures d’adaptation face à l’inéluctable montée des eaux.
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