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Sécheresse : le maire de Saint-Gervais annonce la fermeture de deux refuges sur l'ascension du Mont-Blanc

L'ascension est fortement déconseillée depuis juillet, en raison des chutes de pierre provoquées par la chaleur et la sécheresse. Mais de nombreux "alpins" continuent de s'élancer à la conquête du sommet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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  (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Deux refuges permettant l'ascension du Mont-Blanc ont été fermés en raison du "danger de mort" que représentent de nombreuses chutes de pierres dues à la sécheresse, a annoncé le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie), vendredi 5 août. "Aujourd'hui, on voit des alpinistes toute la journée qui vont sur le massif, en permanence, comme si on était à Disneyland ou au Parc Astérix", s'indigne Jean-Marc Peillex, maire de cette commune du sommet du Mont-Blanc.

"Ils s'en foutent, ils se moquent de nous, des gendarmes, et c'est la raison pour laquelle on a décidé de fermer les refuges du Goûter (120 places) et de la Tête rousse (74 places), ainsi que le camp de base qui autorise entre 40 et 50 campements", détaille le maire, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Jean-Marc Peillex entend ainsi "bien montrer qu'il n'y a plus de logement" sur l'ascension du "Toit de l'Europe".

"On va à la catastrophe"

Sa décision a été prise en raison de la dangerosité que représente l'ascension du Mont-Blanc, en raison de la sécheresse, de la canicule et des importantes chutes de pierres que cela provoque. Leur nombre de plus en plus important est un indicateur de l'évolution du climat. L'ascension est déconseillée depuis la mi-juillet, mais "de nombreux" alpins font fi des recommandations et se rendent quand même sur le sommet : jeudi soir, 79 personnes étaient au refuge du Goûter, explique ainsi Jean-Marc Peillex.

"On va vers une catastrophe. Le passage du couloir du Goûter représente un vrai danger de mort.'"

Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais

à l'AFP

En accord avec les gardiens des refuges, le président des guides de Saint-Gervais et la préfecture, cette mesure sera en vigueur jusqu'à ce que "les conditions redeviennent normales". "Mais avec les prévisions météo d'aujourd'hui, on sait que ça ne sera pas avant début septembre", conclut le maire saint-gervolain.

Mercredi, Jean-Marc Peillex avait annoncé son intention d'exiger une caution de 15.000 euros aux alpinistes qui iraient à l'encontre des recommandations, basés sur la moyenne du coût d'une opération de secours en montagne et des prix pratiqués par les pompes funèbres, bien qu'il n'ait aucun moyen de la demander juridiquement.

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