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Vidéo On vous raconte l'histoire de Nauru, le "pays qui s'est mangé lui-même"

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Cette île perdue au milieu du Pacifique possédait autrefois l'un des plus hauts niveaux de vie au monde. C'est l'histoire de Nauru, surnommé "le pays qui s'est mangé lui-même".
VIDEO. On vous raconte l'histoire de Nauru, le "pays qui s'est mangé lui-même" Cette île perdue au milieu du Pacifique possédait autrefois l'un des plus hauts niveaux de vie au monde. C'est l'histoire de Nauru, surnommé "le pays qui s'est mangé lui-même". (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Cette île perdue au milieu du Pacifique possédait autrefois l'un des plus hauts niveaux de vie au monde. C'est l'histoire de Nauru, surnommé "le pays qui s'est mangé lui-même".

La majorité de la population est concentrée sur une bande côtière entourant un plateau central. C'est sur ce plateau qu'ont été découverts de massifs gisements de phosphate. Leur exploitation débute en 1906, au bénéfice des colons allemands. En 1914, c'est au tour de l'Australie, qui prend le contrôle de l'île jusqu'en 1968. C'est cette année-là que Nauru obtient enfin son indépendance, devenant la plus petite république au monde.

Le début d'une ère de prospérité économique exceptionnelle

Poursuivant l'exportation de son phosphate, le pays s'enrichit très rapidement. En 1974, il possède le second PIB par habitant au monde, trois fois plus élevé que celui des États-Unis. Cette année-là, le pays génère 225 millions de dollars australiens. Le petit pays se dote d'une compagnie aérienne, multiplie les avantages sociaux pour ses habitants, investit massivement à l'étranger... Mais lorsque les gisements de phosphate se tarissent au début des années 1990, l'économie du pays commence à s'écrouler.

Des investissements immobiliers infructueux

L'île, ravagée par l'exploitation minière, ne peut se rabattre sur d'autres ressources, telles que le tourisme. 80 % de la terre a été dévastée, 40 % de la marine a été tuée. Alors que les saisies se multiplient, que l'industrie s'effondre et que les gouvernements se succèdent, la république de Nauru adopte différentes stratégies pour remplir ses caisses : blanchiment d'argent étranger, vente de passeports, accueil rémunéré de réfugiés clandestins... Au fil des années, ces activités valent à Nauru des accusations sévères de la part de l'ONU, de l'OCDE, d'Amnesty International...

Une crise sanitaire

La crise économique du pays se double d'une crise sanitaire, due à l'adoption trop rapide d'une société de consommation : le pays a le plus important taux d'obésité au monde, affectant 61 % des adultes, le deuxième taux de tabagisme, 47 % des adultes, et le plus haut taux de diabète de type 2. Aujourd'hui, la république de Nauru est une île aux paysages arides et industriels, à la faune et la flore dépeuplées et sur laquelle vivent encore environ 11 000 habitants, aujourd'hui menacés par la montée des eaux.

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