Saint-Martin : la colère des habitants monte, l'État se défend
Une partie de la population a montré sa colère dans les Antilles françaises. Pourquoi ne peut-elle pas être évacuée plus rapidement ? Ce mécontentement est désormais relayé par plusieurs opposants politiques.
La colère monte sur l'île de Saint-Martin dévastée. La polémique est même devenue politique : "L'État n'assure pas son rôle, car il n'y a pas suffisamment de moyens de protection. Je pense qu'une commission d'enquête parlementaire devra établir si les conditions d'anticipation et si tout a été fait", a déclaré Éric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes. Les autorités ont-elles suffisamment anticipé ? Trois jours avant la catastrophe, l'ouragan était en force jaune, en catégorie 3. Météo France l'a passé en catégorie 4 lundi dernier, puis catégorie 5 mardi midi. Les Antilles ont été mis en alerte rouge seulement 14 heures avant l'ouragan Irma.
"On est ici sur une île au bout du monde, ce n'est pas la métropole"
Des renforts sanitaires et militaires ont ensuite été acheminés de la métropole vers la Guadeloupe. Selon la ministre des Outre-mer, l'État a été a la hauteur du défi : "L'État a fait le maximum. Oui, ce qui est arrivé à Saint-Martin n'est jamais arrivé ailleurs. Et oui, on est ici sur une île au bout du monde. Ce n'est pas la métropole, où on prend des voitures et on trouve la solution", a déclaré Annick Girardin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.