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Inondations dans l'Aude : "On est partis aussi vite qu'on a pu", témoigne une habitante évacuée

Les 1 800 habitants de la commune de Pezens, dans l'Aude, ont été évacués de chez eux après les inondations qui ont touché le département. Les hébergements d'urgence s'organisent.

Article rédigé par Matthieu Mondoloni, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le pont de Pezens au-dessus de l'Aude, le 15 octobre 2018. (BOYER CLAUDE / MAXPPP)

Après les inondations qui ont touché le département de l'Aude, plusieurs communes ont été évacuées par mesure de précaution. À Pezens, les 1 800 habitants ont été accueillis dans les villes voisines.

"On est partis aussi vite qu'on a pu"

Dans la salle polyvalente d'Alzonne, ils sont encore une trentaine, accompagnés par des bénévoles qui ont servi des repas et installé des lits de camp. Lundi matin, ils étaient 120, mais certains ont été accueillis par des habitants d'Alzonne ou d'autres villages. D'autres ont rejoint de la famille dans les environs, ou se sont même rendus à Toulouse, loin du souvenir de la nuit précédente.

Tous sont encore sous le coup de l'émotion, "C'est la première fois que je vois ça" raconte Josette, qui a été évacuée avec son mari, malade. "Des gens nous ont appelé pour nous dire qu'il fallait évacuer, car une grosse vague risquait d'arriver à Pezens. On est partis aussi vite qu'on a pu."

Impossible de savoir quelles maisons sont touchées

La question maintenant est de savoir dans quel état se trouvent leurs maisons. Tous sont partis dans la précipitation, en ayant juste le temps de prendre une pièce d'identité ou une carte bancaire, mais ils ont tout laissé derrière eux.

"On a hâte de savoir à quelle hauteur est montée l'eau et si notre maison a été touchée", explique Mickaël, qui a quitté Pezens avec sa femme et ses trois petites filles. "Vu où est située notre maison, on pense qu'elle n'a pas été touchée, mais on est sûrs de rien." Lola, 7 ans, se demande, elle, si les animaux de la famille vont bien : "On a oublié nos chats, et on a peur que la maison soit inondée, et qu'ils soient morts."

Ces habitants se disent quand même chanceux, et ils pensent aux victimes des communes voisines. "Ce sont des gens qui n'ont peut-être pas vu venir l'eau, ou qui ont pris des risques", déplore Alain, évacué avec sa fille. "C'est terrible de voir des vies humaines disparaître comme ça".

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