Inondations : la surprime catastrophe naturelle "va devoir augmenter de quelques euros pour protéger ce régime", prévient la Macif
La surprime "catastrophe naturelle" de 23 euros aujourd'hui dans les contrats d'assurances habitation, "va devoir augmenter de quelques euros pour protéger ce régime" a prévenu vendredi 17 novembre sur franceinfo Bertrand Delignon, responsable de la branche risques, accidents, incendies de la Macif.
Les catastrophes naturelles à répétition subies par les Français fragilisent la couverture des assurés. Le coût que cela représente pour les assurances amène les professionnels du secteur à s’interroger : "Nous sommes protégés par ce régime de catastrophe naturelle. Si demain, on ne fait rien, il va disparaître. Tout monde perdra", prévient l'assureur.
Avec le réchauffement climatique, "l'exceptionnel devient la norme"
Dans le nord de la France, pour les assurés qui subissent les inondations, "s'il n'y avait pas ce régime, ils ne pourraient pas être couverts, assure Bertrand Delignon. On a la chance d'avoir ce régime et beaucoup de pays nous l'envie. C'est un régime de solidarité et de responsabilité. Il reste très innovant", dit-il. Mais avec le réchauffement climatique, "ce qui était jusqu'à maintenant un peu exceptionnel devient la norme", explique-t-il.
Ce dispositif "est fragilisé aujourd'hui par l'intensité et la récurrence de ces événements. Il faut absolument que chacun prenne sa part, que ce soit les assureurs, les réassureurs, l'État, les collectivités locales pour qu'on préserve ce régime", explique-t-il. Pour préserver ce dispositif de catastrophe naturelle, il va falloir également augmenter les mécanismes de prévention, selon lui. "C'est au cœur du sujet. Il va falloir renforcer les plans de prévention des risques naturels", assure-t-il.
"Il faut qu'on revoie la grille", reconnaît vendredi sur France Inter le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, et "donc le financement" des catastrophes naturelles avec les assureurs. Il confirme l'augmentation à venir de la surprime et la justifie : "On a une augmentation, à cause du dérèglement climatique, de ces catastrophes naturelles, qui sont de moins en moins exceptionnelles. Est-ce-que c'est 12 euros, est-ce que c'est plus, est-ce que c'est dans un an, dans deux ans ? Ce sont des débats que nous sommes en train d'avoir et qui déboucheront dès le début de l'année prochaine", explique Christophe Béchu.
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