Avalanches en Savoie : "On assiste à une banalisation du risque au travers des réseaux sociaux", estime un professionnel de la sécurité sur les pistes
"On assiste à une banalisation du risque au travers des réseaux sociaux", estime samedi 28 décembre, Éric Viallet, le directeur de l'Association Nationale des Directeurs de Pistes et de la Sécurité de Stations de Sports d'Hiver (ADSP), après la mort de deux skieurs en une semaine dans des avalanches sur des secteurs hors-pistes de Savoie.
"Le ski de hors-piste reste une pratique à risque", souligne Éric Viallet, qui rappelle que la Savoie est en vigilance avalanches 3, ce qui "demande la plus grande prudence" à cause de "grosses chutes de neige, avec du vent, sur une couche de neige fragile". "On assiste à une banalisation du risque au travers d'un certain nombre de vecteurs comme les réseaux sociaux", affirme-t-il en faisant référence à des "vidéos dans lesquelles des skieurs se font emportés par des avalanches et s'en sortent de manière indemne miraculeusement". Elles "donnent une impression de facilité" qui "joue des tours aux pratiquants qui pensent que le risque est moindre ou n'existe pas".
"Il est hors de question d'interdire le hors-piste"
"Il est hors de question d'interdire le hors-piste", affirme le directeur de l'ADSP, "on dissuade simplement de le pratiquer quand on atteint un certain niveau de risque". "Si on décide de le pratiquer malgré tout, il faut s'équiper correctement et se renseigner auprès des professionnels", indique-t-il. L'équipement "basique" comporte un détecteur de victimes en avalanche (DVA), dont n'étaient pas équipées les deux victimes, "la pelle, la sonde et le sac Airbag, qui est un dispositif qui permet de rester à la surface de l'avalanche". Il faut également "prendre les bonnes informations, lire le bulletin du risque d'avalanche émis par Météo France chaque jour et avoir une bonne connaissance du terrain et de la montagne".
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