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Ce qu'il faut savoir sur la vague de froid qui va frapper la France à partir de mardi

"De nombreuses régions, à l’exception des littoraux atlantiques et méditerranéens, connaîtront des journées sans dégel dès mardi", prévient Météo France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Bas-Rhin est touché par la neige et le verglas, le 8 janvier 2017. (MAXPPP)

Un froid glacial va faire frissonner la France métropolitaine dès mardi 17 janvier. Après le départ de la tempête Egon, qui a privé jusqu'à 330 000 foyers d'électricité dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 janvier, la France va connaître une vague de froid particulièrement intense la semaine prochaine. Voici ce qu'il faut savoir. 

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A quoi faut-il s'attendre ?

Les températures vont progressivement diminuer dans le week-end pour descendre en dessous de 0°C à partir de mardi, selon Météo France. De fortes gelées sont à prévoir. "De nombreuses régions, à l’exception des littoraux atlantiques et méditerranéens, connaîtront des journées sans dégel dès mardi", préviennent les prévisionnistes. 

Le thermomètre devrait dégringoler jusqu'à -10°C à Strasbourg, -11°C à Mulhouse, -10°C à Dijon, -6°C à Toulouse, -4°C à Marseille. Des températures inférieures en moyenne de "quatre à huit degrés" aux normales saisonnières, selon Météo-France, qui ne s'attend toutefois pas à des records de froid. "On n'est pas dans des températures exceptionnelles, souligne Patrick Galois, prévisionniste. On peut parler de vague de froid d'intensité modérée, d'un bon coup de froid."

En cause : un anticyclone qui fait descendre de l'air froid du nord-est de l'Europe vers la France. "Comme on va gagner des vents d'est, les perturbations océaniques qui généralement nous apportent de la douceur vont rester sur l'océan et ne vont pas rentrer sur le continent", précise Patrick Galois.

Combien de temps cette vague de froid va-t-elle glacer la France ?

La vague de froid doit arriver dès le début de la semaine pour atteindre un pic mercredi. "Cet épisode très hivernal devrait se poursuivre au moins jusqu’en fin de semaine", estime Météo France.

Un phénomène météorologique similaire avait touché la France en février 2012, rappelle l'organisme. Le thermomètre était alors descendu localement à "-16°C voire -18°C jusqu'à basse altitude". L'épisode avait alors duré dix jours.

Faut-il prendre des précautions particulières ?

Le ministère de la Santé rappelle que le froid peut avoir de lourdes conséquences sur la santé : "gelures, hypothermies, déclenchement de crises d’asthme et d’angines de poitrine, développement d’infections broncho-pulmonaires". Les personnes à risque (personnes âgées, personnes atteintes de certaines maladies cardiaques ou respiratoires) sont invitées à limiter leurs activités extérieures. Il est également préconisé de ne pas sortir les nourrissons, "sauf nécessité impérative". Dans ce cas, un enfant doit être transporté "dans les bras, un landau ou une poussette afin qu’il puisse bouger régulièrement pour se réchauffer".

Un appel à la vigilance est également lancé à destination des personnes utilisant des chauffages d'appoint ou des groupes électrogènes. Pour éviter une intoxication au monoxyde de carbone, gaz invisible et inodore, le ministère recommande de ne pas utiliser de manière prolongé un chauffage d'appoint à combustion, d'aérer quotidiennement son habitation au moins 10 minutes et de ne jamais utilisé un groupe électrogène dans un lieu fermé, comme dans une cave ou un garage.

Y aura-t-il des coupures de courant ?

Ces températures basses vont s'accompagner d'une forte hausse de la consommation de courant, alors que de nombreux foyers se chauffent à l'électricité. Le gestionnaire du réseau d'électricité en France, RTE, a annoncé vendredi qu'il envisageait de déclencher, dès mardi, "une partie" des mesures exceptionnelles prévues pour répondre aux besoins lors d'une vague de froid.

>> Vague de froid : "Cela suppose de mobiliser deux à trois centrales par degré de moins"

Plusieurs dispositifs sont prévus : l'arrêt de l'approvisionnement en électricité volontaires de 21 sites industriels, en échange d'une compensation financière. Si cela ne suffit pas, RTE pourra réduire la tension sur le réseau sans interrompre l'alimentation.

Des coupures momentanées ne sont pas totalement écartées. Il s'agirait de coupures programmées et annoncées à l'avance, d'une durée maximale de deux heures pour les foyers concernés. "A ce stade (vendredi), il n'y a pas de coupures programmées", précise néanmoins un porte-parole de RTE.

L'inquiétude sur la capacité de la France à répondre à ce pic de consommation a grandi depuis qu'une vingtaine de réacteurs nucléaires ont été mis en maintenance. La France fait habituellement fonctionner 58 réacteurs dans 19 centrales nucléaires.

Comment les autorités se préparent-elles ?

Le gouvernement a mis en place samedi un "pilotage national quotidien", afin "d'anticiper au mieux les besoins supplémentaires" et "de mobiliser en temps réel des dispositifs complémentaires si nécessaire".

Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a souhaité que soit "établi avec les préfets un bilan quotidien des besoins". Il a également demandé que des "places exceptionnelles nécessaires et les renforcements d'effectifs correspondants" soient mobilisés et que "la pleine mobilisation des collectivités territoriales et des grands opérateurs associatifs (mobilisation de gymnases, salles communales, accueils de jour etc.)" soit assurée.

Il a également voulu la mobilisation "de la sécurité civile, la police et la gendarmerie, ainsi que des sapeurs-pompiers pour le repérage et la mise à l'abri des personnes concernées".

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