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Mondiaux de biathlon : Émilien Jacquelin, des larmes aux rires

Émilien Jacquelin va tenter de défendre son titre lors de l'épreuve de poursuite des championnats du monde de biathlon, dimanche 14 février à Pokljuca (Slovénie). 

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Emilien Jacquelin, lors du relai mixte des championnats du monde à Pokljuka (Slovénie), le 10 février 2021. (JOE KLAMAR / AFP)

Lors de l'épreuve de poursuite des championnats du monde de biathlon, dimanche 14 février, Émilien Jacquelin portera le dossard doré du tenant du titre. C’est une nouveauté introduite par la fédération internationale de biathlon (IBU) pour distinguer celui qui a décroché l’or l'année précédente, en Italie, après un sprint haletant face au favori, le Norvégien Johannes Thingnes Boe.

Ce titre a changé la vie du natif de Grenoble. "Il y a trois ans, je débutais ma carrière sur la coupe du monde, raconte Émilien Jacquelin. Je découvre les Jeux Olympiques par la suite. C’était un rêve d’enfant et à cette époque-là, je pensais sincèrement que j’avais déjà atteint mon top niveau. Je pensais que je n’étais pas capable d’aller chercher plus que ça. Et avec ce titre sur la poursuite, l’an dernier a été une année incroyable. Je suis très fier de mon parcours et j’espère que ce n’est pas fini."

Après le sommet, le vide

Pourtant, après le faste, après les médailles, ce féru de vélo a connu un creux. Il a vécu le "grand vide", comme il le confie sans ambages, dans un état proche de la dépression. Sa préparation a été contrariée et son début de saison bien en deçà des attentes avec un seul podium individuel en coupe du monde (lors de la poursuite à Hochfilzen en Autriche) avant d’arriver sur les mondiaux en Slovénie.

Et pour couronner le tout, Émilien Jacquelin a eu la poisse : des chutes, une carabine cassée et des douleurs au dos. "J’ai gambergé, je me suis posé beaucoup de questions, je n’arrivais pas à être moi-même et à prendre du plaisir sur les courses, se remémore l’Isérois. J’arrivais le matin des courses avec la peur et aucune envie. Sur ces mondiaux, j’avais envie de revenir à l’essence même de pourquoi je fais ce sport, de qui je suis. Quand ça paye directement, ça te montre qu’il ne faut pas chercher à être quelqu’un d’autre. Il faut rester soi-même avec ses qualités et ses défauts."

C’est sur la neige qu’Émilien Jacquelin a le mieux répondu à ces questions. Il a décroché en ouverture des championnats du monde, sur l'épreuve du sprint, une cinquième médaille mondiale à seulement 25 ans. Les temps difficiles semblent loin.

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