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Savoie : moins de neige, davantage de blessures sur les pistes

En 15 jours, les urgences d'Albertville comptent 200 blessés de plus qu'en 2017. Les urgentistes doivent chausser leurs crampons d'alpinisme pour intervenir sur les pistes verglacées.

Article rédigé par franceinfo - Christophe Van Veen France Bleu Pays de Savoie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Illustration hélicoptère, le 18 janvier 2018. (PHOTO DESK / LEDAUPHINE.COM / AFP)

La neige se fait désirer en ce début de saison dans les stations de ski. Nombreuses sont les pistes qui n'ont toujours pas pu ouvrir. Dans les Pyrénées par exemple, seulement 12 stations sont ouvertes grâce aux canons à neige, sur les 26 domaines. En Savoie, les pentes des pistes sont souvent verglacées et la neige dure comme du béton.

110 à 120 patients par jour

Et glace, ça rime avec casse. Aux urgences de l'hôpital d'Albertville-Moûtiers en Tarentaise 110 à 120 patients défilent par jour, avec cet hiver une inflation de chutes. Cathy, une Américaine, attend des nouvelles de son copain, tombé sur le crâne, la veille, en snowboard à Courchevel. Un fauteuil plus loin, Kurk, 26 ans, Australien, tient son poignet douloureux en l'air, un grand classique des blessés : "C'était la fin de la journée, je me sentais un peu fatigué, j'ai voulu faire une dernière descente et je suis tombé en arrière, je pense qu'il est cassé", raconte-t-il. 

En 15 jours, il y a eu 200 blessés de plus que l'an dernier. "Dans la majorité des cas, on est obligés de sortir de l'hélicoptère avec des crampons d'alpinisme aux pieds alors que c'est pour intervenir sur des pistes de ski", explique Bertrand Alexis, urgentiste. "Ça vous donne une idée de la dureté de la neige et du risque de chutes"

Pour peu que certaines pistes soient fermées, ça va concentrer plus de skieurs sur les mêmes pistes, et puis le matériel a évolué, les gens ont plus vite l'impression d'être bon, prendre de la vitesse, c'est facile, s'arrêter, ça ne l'est pas toujours

Bertrand Alexis, urgentiste à l'hôpital d'Albertville-Moûtiers

à France Bleu Pays de Savoie

"Dans ces conditions-là, ce sont des fractures de fémur, de bassin, des fractures vertébrales", conclut-il. Le pic des éclopés des pistes, c'est en fin de journée avec la fameuse "dernière descente". Les urgences d'Albertville sont organisées en conséquence, avec un médecin régulateur présent de 15 heures à 23 heures. 

En Savoie, les chutes augmentent en raison de la dureté de la neige. Le reportage aux urgences d'Albertville de Christophe Van Veen.
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