De la Bourgogne au Bordelais, les vignobles payent un lourd tribut à la grêle
Les violents orages ont ravagé des milliers d'hectares de vignes dans les grandes régions viticoles.
Le ciel n'a pas été clément pour de nombreux vignerons cette année. Les violents orages de grêle qui sévissent sur une partie de la France depuis le début de l'été ont ravagé les vignobles de grandes régions viticoles, de la Bourgogne, fin juillet, à la Gironde, vendredi 2 août. Francetv info fait le tour des zones les plus touchées.
Bordelais : 4 000 à 5 000 hectares détruits
Les orages qui ont frappé la France en ce début août ont fait de gros dégâts en Gironde, où des grêlons de la taille d'un oeuf de caille se sont abattus sur les vignes du Bordelais. Selon la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA), entre 4 000 et 5 000 hectares ont été détruits à au moins 80%, sur une centaine d'exploitations.
Bourgogne : les grands crus de Beaune ravagés
Fin juillet, c'est une autre grande région viticole qui a été touchée par un épisode météorologique similaire, mardi 23 juillet.
Selon le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), toutes les appellations de Beaune ont été touchées. L'organisation professionnelle estime les pertes sur la récolte 2013 à entre 70 et 90% sur la commune de Beaune, et entre 30 et 70% en Aloxe, Meursault et Pommard.
Sur l'ensemble du vignoble de la côte de Beaune, le ministère de l'Agriculture estime qu'entre 1 700 et 2 000 hectares sont touchés, soit 35 à 40% de la surface exploitée.
Touraine : le Vouvray et le Chinon durement touchés
La vallée de la Loire est passée par là mi-juin. D'énormes grêlons ont fait des dégâts dans les parcelles du vignoble de Vouvray. Christian Feray, responsable du château de Montcontour, le principal producteur de cette appellation, a expliqué que l'orage avait "tout haché" sur certaines parcelles, estimant que les pertes représenteraient les deux tiers de la récolte attendue.
"Même la récolte de l'an prochain est compromise car les rameaux n'auront pas le temps de mûrir d'ici la fin de l'été", déplorait le vigneron.
Selon le ministère de l'Agriculture, des dégâts "importants" ont également été constatés sur l'appellation Chinon sur la commune de Cravant-les-Coteaux : 200 hectares sur 800 seraient endommagés. Les appellations d'origine protégée Bourgueil et St Nicolas-de-Bourgueil sont touchés "dans une moindre mesure".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.