Avec l'arrivée de la vague de froid, "une période propice aux pics de pollution" s'ouvre
Gilles Aymoz, chef du service bâtiment à l'ADEME, a expliqué, samedi sur franceinfo, que les périodes de froid étaient souvent liées au pic de pollution, car "l'air plaqué au sol par l'anticyclone" ne se disperse pas.
À partir de dimanche 25 février, un vague de froid va s'abattre sur la France durant plusieurs jours. Logiquement, les radiateurs vont fonctionner à plein régime engendrant ainsi "des moyens de production supplémentaires d'électricité pour produire dans l'instant", a expliqué, samedi 24 février sur franceinfo, Gilles Aymoz. Le chef du service bâtiment à l'Agence de l'environnement et la maîtrise de l'énergie (ADEME) a rappelé que "c'est dans ces moments-là qu'on a les plus grands pics de pollution", car "l'air est plaqué au sol par l'anticyclone, il n'y a plus de mélanges et donc la production de polluant local reste là".
franceinfo : Quand il fait froid comme cela, le réflexe est d'augmenter le chauffage et donc de consommer plus de gaz et d'électricité. Quelles vont être les conséquences sur l'approvisionnement en énergie ?
Gilles Aymoz : À ce moment-là, il faut faire appel à des moyens de production supplémentaires d'électricité pour produire dans l'instant. On va donc faire appel à des moyens de production, notamment carbonés, c'est-à-dire qui émettent du CO2, des centrales à fioul et à charbon. Ce n'est donc pas très bon pour le climat.
Quelles vont être les conséquences directes sur le climat et l'environnement ?
La question est d'arriver à bien gérer la consommation d'électricité, notamment le soir. Là, chacun peut agir à son niveau pour contribuer. Il y a trois grands types d'actions. Le premier est de contribuer à limiter le pic de consommation avec plein de choses tel que décaler son lave-linge ou son lave-vaisselle au milieu de la nuit, à un moment où l'électricité est moins chère. Il y aussi des actions à plus long terme, comme choisir un appareil électrique qui a une bonne étiquette énergie. Et puis surtout, l'action la plus efficace à long terme est d'isoler son logement.
Avec ce pic de consommation d'énergie, est-ce qu'il y a des conséquences en termes de pollution sur la qualité de l'air extérieur ?
Les pics de froid sont des périodes propices aux pics de pollutions extérieurs. L'air est plaqué au sol par l'anticyclone, il n'y a plus de mélanges et donc la production de polluant local reste là. Dans les grandes villes, la production de polluants liée au trafic automobile, à l'agriculture à proximité et au chauffage, elle reste. Elle stagne et elle ne se disperse pas. C'est dans ces moments-là qu'on a les plus grands pics de pollution.
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