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Masques antipollution : "Les données ne démontrent pas un bénéfice pour la santé"

L'efficacité de ces masques, portés notamment pas les cyclistes ou les personnes sensibles dans les grandes villes, est relative, affirme mercredi l'Anses dans une enquête. 

Article rédigé par Sophie Auvigne - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les données sur les masques antipollution "ne démontrent pas un bénéfice pour la santé", selon l'enquête de l'Anses. (Illustration) (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Les données sur les masques antipollution "ne démontrent pas un bénéfice pour la santé", indique mercredi 18 juillet sur franceinfo Guillaume Boulanger, coordinateur d'une enquête de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) sur ces protections. Ces masques, censés protéger de la pollution de l'air, sont utilisés notamment par des cyclistes dans les grandes villes.

Ils "arrêtent une partie de la pollution mais pas toute la pollution", explique Guillaume Boulanger. Les masques sont "composés d'un filtre qui protège soit disant des particules. Or, on sait que la pollution de l'air est un mélange de nombreuses substances, des gaz comme le benzène, qui est cancérogène, qui est émis par le trafic, le dioxyde d'azote ou l'ozone", précise-t-il.

Un usage restrictif

Par ailleurs, le coordinateur de l'enquête de l'Anses note que l'efficacité des masques antipollution dépend de leur utilisation : ils ne sont pas destinés aux enfants, ne sont pas compatibles avec le port d'une barbe et il faut laver et changer régulièrement son masque. Guillaume Boulanger ajoute que "quand on fait du vélo, on augmente très intensément sa respiration, cela fait bouger le masque et cela diminue son étanchéité". La pollution de l'air est responsable de 48 000 décès prématurés par an en France, selon le ministère de la Transition écologique.

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