Quels changements avec la circulation alternée prévue ce lundi à Paris ?
En raison du pic de pollution aux particules fines, la circulation sera alternée lundi matin à Paris et dans les départements de la petite couronne.
"La santé publique nécessite un effort", explique le ministre de l'Ecologie Philippe Martin. En raison du pic de pollution aux particules fines, la circulation sera alternée lundi matin à Paris et dans les départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne), a annoncé Matignon samedi 15 mars. Le gouvernement a décidé la mise en place de ce dispositif à partir de 5 heures 30 pour faire face à une "remontée de la pollution".
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault juge la mesure "nécessaire" pour faire face à un nouveau pic attendu dimanche soir, précise un communiqué. Après une amélioration samedi, "les prévisions font apparaître une remontée de la pollution à compter de dimanche soir et pour les journées de lundi et mardi". Concernant la journée de mardi, la mesure sera confirmée lundi matin. Francetv info fait le point.
Qui pourra prendre sa voiture ?
Concrètement, comme en 1997 seuls les véhicules immatriculés avec un numéro impair pourront circuler, vu que la journée de lundi 17 mars est un jour impair, comme l'a expliqué Philippe Martin sur TF1. En revanche si la journée est prolongée le mardi, ce sera au tour des voitures paires de pouvoir circuler. La mesure concerne tous les véhicules, y compris les deux roues immatriculés.
Néanmoins, les voitures avec trois personnes à leur bord, quel que soit leur numéro d'immatriculation, pourront circuler, ainsi que les taxis et les voitures électriques et hybrides, précise Matignon. Tous les poids lourds seront interdits, à l'exception des véhicules d'urgence (pompiers, ambulances...) et les camions frigorifiques.
Que risque-t-on en cas de non-respect de la règle ?
Lundi, les automobilistes avec une plaque au numéro paire qui décideraient de prendre quand même leurs véhicules risquent une amende de 22 euros, selon la précision du ministre de l'Ecologie sur TF1. En revanche, une infraction n'entraînera pas un retrait de point.
Comment va s'organiser le dispositif ?
En 1997, pour contrôler l'application de la mesure, 900 agents avaient été positionnés aux abords de la capitale afin de vérifier les entrées et les sorties, rapporte Les Echos. Philippe Martin a expliqué que le dispositif pour lundi s'accompagnerait de toute une série de mesures comme la gratuité renforcement des transports en commun. Concrètement, plus de wagons sont annoncés sur les trains RER entre 9 heures 30 et 16 heures 30.
Le ministre de l'Ecologie a avoué plus tôt dans la journée qu'il s'agissait d'une "mesure lourde à mettre en oeuvre, qui demande de la préparation", avant d'ajouter : "Il n'y a pas un très bon souvenir de la façon dont elle s'était passée en 1997."
Quelles sont les réactions ?
Beaucoup de réactions se révèlent mitigées après l'annonce du gouvernement. Le candidat EELV à la mairie de Paris Christophe Najdovski a salué la décision du, tout en notant que cette mesure "extrêmement tardive" ne réglerait "rien sur le fond".
De leur côté, les associations d'automobilistes ont fustigé samedi une mesure "inapplicable", "stupide" et "électoraliste". Les Français interrogés par France 2 ne semblent pas non plus convaincus par la mesure.
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