"L'intérieur de mon nez gèle" : à Montréal, la surprise des Français expatriés face à la vague de froid glacial
Des chutes de neige impressionnantes, une vague de froid polaire... Des Français arrivés récemment en Amérique du Nord témoignent pour franceinfo de leur étonnement face à ces températures extrêmes.
Ils sont surpris par l'intensité des températures et du vent. Des Français expatriés au Québec (Canada) racontent à franceinfo, vendredi 29 décembre, comment ils vivent la vague de froid polaire qui frappe l'Amérique du Nord depuis plusieurs jours. L'étendue et la durée de cet épisode météorologique rendent cet épisode exceptionnel. La vague de froid est encore plus extrême au Canada, où le nord de l'Ontario devrait connaître des températures records, avec un mercure à -50 °C.
Margot, une doctorante installée à Montréal depuis septembre dernier, "n'arrête pas de scruter la température" ces derniers jours. "Avec le vent, la température ressentie devant chez moi est de -38 °C", rapporte-t-elle, stupéfaite, à franceinfo. La neige recouvre tout et lui arrive "jusqu'au-dessus des genoux".
"Le vent froid, c'est comme une morsure"
Pour des Français, peu habitués à ce temps glacial, "ces sentiments sont inédits", insiste-t-elle. "L'intérieur de mon nez gèle, mes cheveux longs sont devenus blancs, glacés par le froid !" Même son de cloche du côté de Tristan, un graphiste français arrivé à Montréal il y a trois mois, étonné par l'arrivée précoce de cette vague de froid.
Une des choses qui m'a le plus surpris, c'est que ma moustache gèle presque instantanément quand j'expire de l'air.
Tristanà franceinfo
"Le vent froid, c'est comme une morsure", abonde Martine, une retraitée auxerroise de 68 ans, de passage dans la plus grande ville du Québec. Et dans ce cas, mieux vaut bien s'équiper. Jeudi, lors d'une sortie dans le centre-ville, la touriste s'est rendu compte que ses gants en laine n'étaient pas suffisants. "Des moufles auraient été sans doute plus protectrices...", concède-t-elle.
Tristan confirme. "Les indispensables sont les bottes de neige, le manteau d'hiver, le bonnet, et les gants, liste-t-il. Après tout ça, seule la partie haute du visage est visible." "Ici, par rapport à la France, il faut ajouter des couches de vêtements, précise Margot. Tout est porté en double."
"Nous n'avons plus d'eau"
Ces conditions extrêmes ne sont pas sans conséquence sur le quotidien. Martine va prendre des dispositions. "Dans les jours qui viennent, je sortirai dans la journée, quand il y a encore du soleil, plutôt qu'en fin d'après-midi", s'est-elle décidé. De son côté, Margot a constaté que l'eau était coupée chez elle, jeudi matin. "La canalisation a certainement gelé", avance-t-elle. Pour pouvoir boire et se laver, elle prévoit d'aller se fournir chez des amis. "Heureusement, on a encore l'électricité et le chauffage", sourit-elle, philosophe.
La Française observe que les Montréalais sont préparés à ce genre d'épisode glacial. "Aux infos, ils disent que c'est exceptionnel, relate-t-elle. Mais dans les rues, tout est déblayé. Ils donnent l'impression d'être habitués." Et le spectacle est également au rendez-vous. "Ce qui me surprend, c'est la beauté du paysage. Avec le soleil, c'est magnifique. Mes yeux se régalent", applaudit Martine.
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