: Cartes Suivez en temps réel le niveau des nappes phréatiques et des cours d'eau en France
Suite à un hiver exceptionnellement sec l'an dernier, les réserves hydrologiques souterraines et celles présentes en surface n'ont pas été suffisamment rechargées. Cette situation a engendré une période de forte tension durant l'été, amenant les différentes préfectures à mettre en place des restrictions d'eau dans des centaines de communes françaises. Toutefois, l'arrivée des précipitations à partir d'octobre a contribué à améliorer drastiquement la situation hydrologique partout en France, sauf en région Occitanie.
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Pour suivre l'évolution du phénomène, plusieurs indicateurs sont scrutés de près, et les services spécialisés dressent chaque mois un état des lieux de la ressource en eau. Niveau des nappes phréatiques, débit des cours d'eau, nombre de ruisseaux à sec, précipitations, humidité des sols... Franceinfo vous propose de suivre une sélection de ces outils de mesure, à l'aide d'infographies et de cartes régulièrement mises à jour.
37,7% des nappes phréatiques ont un niveau sous les normales
Où en est-on ? Au 14 février, 37,7% des nappes phréatiques avaient un niveau inférieur aux normales, d'après les calculs faits par franceinfo à partir des données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l'établissement public français de référence. Au mois de novembre, les précipitations avaient été excédentaires de plus de 30 % sur une grande partie du territoire, selon Météo-France (en pdf). Résultat : "l’état des nappes est satisfaisant sur une grande partie du territoire, notamment sur les nappes réactives, du fait d’un début de période de recharge arrosé", affirme de son côté le BRGM, dans son dernier point de situation paru le 13 février. Mais ce constat ne vaut pas pour l'ensemble du territoire : la situation reste "défavorable, avec des niveaux bas à très bas, sur les nappes inertielles du Sundgau et du couloir de la Saône et sur celles du sud-sud-est et de Corse", ajoute le BRGM.
Dernière mise à jour : 14 février 2024
Pourquoi cet indicateur est-il important ? Les nappes phréatiques sont de gigantesques réservoirs naturels d'où proviennent près des deux tiers de l'eau que nous consommons. Leur niveau est surveillé de près : il est notamment pris en compte par les préfectures pour décider des restrictions d'usages de l'eau quand la situation est jugée trop critique. Le cas échéant, particuliers, agriculteurs ou industriels doivent limiter ou stopper leurs prélèvements.
Comment franceinfo a-t-il calculé ce chiffre ? Franceinfo s'est appuyé sur la liste des 297 points de mesure utilisés par le BRGM pour réaliser ses bulletins d'analyse mensuels du niveau des nappes phréatiques. Pour chaque point de mesure – appelé piézomètre –, un indice piézométrique standardisé (IPS) mensuel permet de savoir si, à une date donnée, le niveau de la nappe est en dessous ou au-dessus de la normale.
34,6% des rivières ont un débit plus faible que la moyenne
Où en est-on ? Au 14 février, à l'échelle nationale, 34,58% des stations de mesure des rivières rapportaient un débit inférieur à leur moyenne des années 1990-2020, d'après les calculs de franceinfo à partir de données publiques. La situation reste tout de même tendue dans le centre, en région Occitanie et en Corse tandis que les précipitations des mois d'octobre et novembre ont permis d'améliorer le niveau des rivières dans le nord, en Bretagne et dans le sud-est du pays.
Dernière mise à jour : le 14 février 2024
Pourquoi cet indicateur est-il important ? Le débit des cours d'eau est un indicateur clé pour évaluer la disponibilité de l'eau en surface et adapter les usages domestiques, agricoles, industriels, ou la production d'énergie. A l'échelle locale, les préfectures définissent des seuils de débit des cours d'eau en dessous desquels des restrictions d'usage de l'eau doivent être prises.
Comment franceinfo a-t-il réalisé cette carte ? Le débit des cours d'eau est mesuré en temps réel, sur des centaines de fleuves ou rivières, par les différentes directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal). Ces données sont centralisées par le Service central d'hydrométéorologie (Schapi), qui les rend accessibles sur son site. Franceinfo s'est appuyé sur la liste des 1 300 points de mesure jugés pertinents par le Schapi et utilisés dans les analyses mensuelles. Des cours d'eau peuvent manquer dans cette carte. Soit parce qu'ils ne sont pas mesurés par des organismes publics ; soit parce qu'ils comportent trop d'aménagements (comme des barrages) limitant l'intérêt de l'analyse de leur débit ; soit parce que leur historique de données ne permet pas de calculer la moyenne entre 1990 et 2020.
7,6% des ruisseaux observés sont à sec
Où en est-on ? Sur le dernier mois, 85,95% des 157 observations effectuées par l'Observatoire national des étiages présentaient un écoulement visible dans les zones où des observations ont été réalisées. Les dernières observations ont été effectuées dans l'Hérault, le Gard et la Marne.
Dernière mise à jour : le 14 février 2024
Pourquoi cet indicateur est-il important ? Alors que les données du Schapi mesurent le débit des fleuves et rivières, l'Observatoire national des étiages (Onde) s'intéresse aux cours d'eau plus petits, souvent des ruisseaux. L'Onde réalise des observations visuelles de l'état des cours d'eau, qui permettent d'anticiper les situations de déficit, tant pour les usages humains que pour la limitation des impacts sur la faune et la flore aquatiques. Des mesures systématiques sont réalisées de juin à octobre. En mai, seules des mesures ponctuelles, qui ne concernent pas toute la France, sont effectuées.
Comment franceinfo a-t-il réalisé cette carte ? L'Onde et l'OFB réalisent une observation visuelle d'un ruisseau au moins une fois par mois. Pour ne pas faire figurer sur la carte des observations trop anciennes et sujettes à évolution en fonction des précipitations notamment, franceinfo n'a conservé que les observations réalisées sur le dernier mois.
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