Ces stations de lavage auto qui échappent aux restrictions en recyclant leurs eaux usées

La sécheresse s’est encore aggravée dans le courant du mois d’août et les récentes pluies ne sont pas en mesure pour le moment d’inverser la tendance. Ce sont désormais, selon les derniers chiffres du site Propluvia du ministère de l'Écologie, 78 départements qui sont placés, partiellement ou totalement, au niveau "crise", le plus élevé. Mais en tout, 95 départements sont concernés par des mesures préfectorales qui restreignent l’usage de l’eau. Dans les plus impactés, laver sa voiture est strictement interdit. Les contrevenants s’exposent à une amende de 1500 euros.

95% de l’eau recyclée

Les stations de lavage, rouleaux ou haute-pression, ont dû tout simplement cesser leur activité. En cas d'infraction, pour eux, l'amende peut monter à 7500 euros. Et puis il y a celles qui disposent d’un dispositif de recyclage des eaux usées et qui elles peuvent continuer à tourner. "Toutes les eaux de lavage sont récupérées dans des grilles sous la voiture et sont ensuite dirigées vers des cuves souterraines", explique Gaël Le Clainche, chef de projet dans cette station "vertueuse" de Thiers dans le Puy-de-Dôme. L’eau est ensuite filtrée plusieurs fois et réinjectée dans le réseau interne pour servir au prochain lavage. L’entreprise assure utiliser 95% d’eau recyclée et récupérer en plus des eaux pluviales.

Ces stations de lavage en circuit fermé pourraient devenir la norme dans les prochaines années face à ces épisodes de sécheresse de plus en plus intenses. En attendant, les propriétaires de ces stations qui ont investi dans le recyclage des eaux usées peuvent se frotter les mains, leurs établissements ne désemplissent pas, certains automobilistes n'hésitant pas à faire des dizaines de kilomètres pour pouvoir laver leur véhicule.