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Incendies : "l'entraide, la solidarité" européenne est "le bon outil", affirme l'eurodéputée Fabienne Keller

Pour l'eurodéputée Fabienne Keller, "il faut qu'on puisse faire appel à une solidarité d'abord nationale mais au-delà, si cela est nécessaire".

Article rédigé par franceinfo
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Un avion des pompiers survole le feu en Gironde, près de Saint-Magne, le 11 août 2022. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

"L'entraide, la solidarité" européenne dans la lutte contre les incendies qui ravagent la France "est le bon outil", estime jeudi 11 août sur franceinfo la députée européenne Fabienne Keller, alors que 361 pompiers européens sont attendus en Gironde. "Il y a une prise de conscience que ça peut arriver à chaque Etat membre", estime-t-elle.

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franceinfo : Le système RescEU existe depuis 2019. La Commission européenne réfléchit aujourd'hui à l'achat de nouveaux appareils. Cela vous semble-t-il nécessaire, face à l'intensité des feux en Europe ?

Fabienne Keller : Bien sûr. Comme chacun d'entre nous le voit dans l'actualité, les feux sont nombreux partout : au Portugal, en Grèce comme en France, où on connaît une année terrifiante. Il y a une prise de conscience que ça peut arriver à chaque Etat membre. Donc l'entraide, la solidarité, c'est le bon outil. D'où d'une part, les mécanismes d'entraide, avec les Allemands ou encore les Italiens qui viennent avec leur matériel. Et puis d'autre part, ce mécanisme RescEU, avec l'acquisition d'avions et d'hélicoptères entièrement financés par l'Union européenne. Sans oublier des exercices pour avoir l'habitude de travailler ensemble.

Est-ce trop coûteux aujourd'hui d'acheter du matériel au nom de l'Union européenne ?

C'est ce que finance RescEU, et c'est un apport matériel très utile. Mais avec ce qu'on vit actuellement en France, il est précieux d'avoir des pompiers et des véhicules qui fonctionnent ensemble. Nos propres pompiers sont épuisés. Donc, le fait d'avoir des forces en terme de personnels, avec lesquels on a déjà travaillé dans le cadre notamment d'exercices, ça crée une efficacité très rapide.

Des voix s'élèvent en France depuis un mois pour dire que les moyens nationaux ne sont pas à la hauteur. Etes-vous d'accord ?

Ce sera une évaluation qu'il faudra bien sûr faire, à la lumière de l'épisode qu'on vit cet été. Mais l'heure aujourd'hui est à la mobilisation de tous les appareils. Face aux incendies brutaux comme en Gironde, il faut qu'on puisse faire appel à une solidarité d'abord nationale mais au-delà, si cela est nécessaire, à des moyens européens.

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