Sécheresse : malgré le retour de la pluie, les nappes phréatiques ont continué de se vider en septembre
D'après le Bureau de recherches géologiques et minières, "des pluies abondantes et longues seront nécessaires dans les prochains mois et jusqu'au printemps afin de reconstituer durablement les réserves".
La sécheresse exceptionnelle qui a frappé la France se fait toujours ressentir. La majorité des nappes phréatiques en France ont continué de se vider en septembre et même si la saison pluvieuse approche, il est nécessaire de maintenir la limitation de la consommation d'eau pour préparer 2023, a averti le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), jeudi 13 octobre.
État des nappes d’eau souterraine au 1er octobre 2022
— BRGM (@BRGM_fr) October 13, 2022
L’étiage 2022 est particulièrement sévère.
Les niveaux à l’entrée d’hiver sont nettement inférieurs à ceux de l’année dernière.
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"Même si elle ralentit, la vidange se poursuit sur une grande partie du territoire, avec une majorité de nappes en baisse" au mois de septembre, affirme l'établissement public français géologique dans son bulletin mensuel. Selon le BRGM, "de nombreuses nappes affichent toujours des niveaux peu satisfaisants, de bas à localement très bas" et la situation est "particulièrement préoccupante" en Provence.
"Les niveaux sont en hausse ou stables uniquement sur les secteurs arrosés abritant des nappes réactives, notamment au sud et à l'est de la France", note encore l'établissement. "Le début de la période de recharge semble se profiler et les tendances des nappes devraient progressivement s'inverser dans les prochaines semaines", poursuit le bulletin.
Il faudra "limiter les prélèvements"
Mais l'étiage 2022 – c'est-à-dire le point bas des eaux – "est particulièrement sévère sur les nappes, à l'exception du sud-ouest, avec des niveaux à l'entrée d'hiver nettement inférieurs à ceux de l'année dernière". Par conséquent, "l'unique solution pour préserver l'état des nappes (...) et préparer l'année 2023, est de limiter les prélèvements".
Malgré le retour de précipitations importantes fin septembre, "la part des pluies infiltrées en profondeur reste faible en raison de sols très secs et de la consommation de cette eau par la végétation", ajoute le BRGM. D'après le Bureau, "des pluies abondantes et longues seront nécessaires dans les prochains mois et jusqu'au printemps afin de reconstituer durablement les réserves".
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