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Sécheresse : la faune sauvage souffre du manque d'eau, alerte la Ligue pour la protection des oiseaux

"On note une réelle perte de biodiversité : baisse du succès reproducteur, mortalité, baisse de fréquentation des sites", souligne l'association.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des colombes dans un nid aux Sables-d'Olonne (Vendée), le 15 juin 2022. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / AFP)

Des rivières sans eau, des sols agricoles en souffrance... La sécheresse a des conséquences délétères multiples. Elle perturbe aussi fortement les animaux sauvages, qui en plus de la soif, voient aussi leur reproduction et leurs migrations bouleversées par le manque d'eau, alerte lundi 24 avril la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

Dans les dix espaces naturels gérés par l'association en Charente-Maritime et en Vendée, où pendant le printemps et l'été 2022 les précipitations ont été 30% moins abondantes que la moyenne décennale, on "note une réelle perte de biodiversité : baisse du succès reproducteur, mortalité, baisse de fréquentation des sites", souligne l'association.

La survie de certaines espèces "en péril"

Sur certaines zones, les conséquences ont été particulièrement accablantes. Ainsi, sur les réserves naturelles de Saint-Denis-du-Payré et du marais de la Vacherie, les effectifs d'oiseaux d'eau en migration ont été 19 fois moins importants en août 2022 par rapport à la moyenne des cinq années antérieures. En début d'hivernage, les canards étaient toujours six fois moins nombreux que les autres années.

Ces constats prouvent que "les crises climatiques et l'effondrement de la biodiversité sont intimement liées et doivent être traitées conjointement", note la LPO. Combinée aux autres pressions pesant déjà sur la faune (agriculture intensive, chasse, pollution, prolifération d'espèces envahissantes), "des événements de sécheresse durant plusieurs années de suite pourraient mettre directement en péril la survie de certaines espèces", ajoute l'association, alors que les nappes phréatiques étaient encore au plus bas fin mars, laissant craindre un nouvel été sec en France.

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