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Sécheresse : la majorité des Pyrénées-Orientales passe en situation de "crise", le niveau d'alerte maximal

Le préfet a pris mardi un arrêté plaçant certaines zones de son département en "crise sécheresse" à compter de mercredi et jusqu'au mardi 13 juin.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Dans le fleuve Agly, à sec, dans les Pyrénées-Orientales en France, le 5 mai 2023. (JC MILHET / HANS LUCAS / AFP)

Une "crise sécheresse" au début du mois de mai. Dans un communiqué de presse, le préfet des Pyrénées-Orientales a annoncé, mardi 9 mai, avoir "pris un arrêté passant en 'crise sécheresse'" une grande partie du département. A compter de mercredi et jusqu'au mardi 13 juin, "les bassins versants et nappes de l'Agly et de la Têt ainsi que les nappes des Aspres et de la bordure côtière" sont concernés par cette alerte.

"Ces zones connaissent en effet une situation d"insuffisance marquée et durable de la ressource en eau ne permettant pas de faire face jusqu'à la fin de l'été à l'ensemble des usages, qu'il convient d'anticiper par une réduction des prélèvements d’eau destinée à sécuriser, jusqu’à la fin de l'été, les usages prioritaires de l’eau (en particulier eau potable et sécurité incendie)", peut-on lire dans le communiqué. Ce niveau d'alerte maximal a déjà été déclenché localement dans d'autres départements depuis le début de l'année (Var, Bouches-du-Rhône, Gard).

Concrètement, l'arrosage des pelouses, des arbres et des plantes, qu'il s'agisse d'espaces publics ou privés, sera interdit. Seule exception : les communes pourront procéder à l'arrosage des plantations d'arbres et des arbustes plantés en pleine terre depuis moins de deux ans, entre 20 heures et 2 heures, dans la limite de 20% des volumes habituels, et sous réserve de la mise en place d’un paillage végétal, précise la préfecture.

Jusqu'à 1 500 euros d'amende pour les particuliers

Les potagers sont également concernés par l'interdiction d'arrosage, tout comme les espaces sportifs (terrains, stades, etc.), à l’exception d'un terrain par installation sportive, dont l'arrosage est autorisé de 20 heures à 2 heures à condition que l'eau soit intégralement issue d'un processus de réutilisation. De la même manière, seuls les greens et les départs pourront être arrosés, aux mêmes horaires et à la même condition, pour les terrains de golf.

Par ailleurs, le nettoyage des terrasses, des façades, toitures et voiries ne faisant pas l'objet de travaux sera interdit, sauf en cas "d'impératif sanitaire". Le lavage des véhicules par les particuliers en dehors des stations de lavages sera également interdit, tout comme le lavage de tous les véhicules nautiques (bateaux, jet-ski...), à moteur ou non, sauf
impératif sanitaire.

Enfin, le remplissage et l'appoint en eau de l'ensemble des piscines et bassins à usage privé sera également interdit. Ce sera également le cas de l'utilisation des jacuzzis et spas, dès lors qu'ils ne sont pas raccordés à un système de récupération totale et de réusage des eaux. Les douches de plage seront mises à l'arrêt. Et les fontaines publiques et privées, y compris en circuit fermé, n'auront plus le droit de fonctionner.

Ces contrôles s'accompagneront de sanctions si des manquements sont observés : jusqu'à 1 500 euros pour les particuliers et 7 500 euros pour les entreprises, a précisé mercredi le préfet Rodrigue Furcy, à l'issue d'une cellule de crise. "Il y a un appel à la responsabilité de chacun, tout le monde doit participer. (...) On est à un niveau de nappes et de barrages historiquement bas", a rappelé le préfet.

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