Sécheresse : les nappes phréatiques se trouvent à des niveaux "préoccupants" dans une grande partie de la France
"Il faut qu'il pleuve, il y a une forme d'inquiétude", glissait, il y a quelques jours, une source gouvernementale à franceinfo. De fait, les nappes phréatiques se trouvent à des niveaux "préoccupants" dans une grande partie de la France, a averti vendredi 13 janvier le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM). Cet organisme public se dit "assez pessimiste" sur la disponibilité de l'eau en 2023 après la sécheresse exceptionnelle de l'an dernier.
"Les niveaux des nappes du mois de décembre sont peu satisfaisants. En effet, les pluies infiltrées durant l'automne sont très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l'année 2022 et améliorer durablement l'état des nappes", écrit le BRGM dans un bulletin de situation au 1er janvier.
Des restrictions toujours en vigueur
"La situation de l'eau souterraine, qui représente deux tiers des prélèvements en France, est bien moins favorable qu'à la sortie de l'hiver 2021-2022" où les nappes étaient à des niveaux "à peu près corrects" avant que ne survienne une sécheresse historique "en surface", a commenté jeudi Pierre Pannet, un directeur adjoint du BRGM, lors d'un point-presse. Si la pluie est aussi rare en 2023, "on arrivera à une situation bien pire que celle qu'on a connue en fin d'été 2022", quand quasiment tous les départements métropolitains connaissaient des restrictions d'eau, a-t-il ajouté.
Des arrêtés sont toujours en vigueur dans une douzaine d'entre eux. En France, les nappes phréatiques fournissent environ deux tiers de l'eau potable et un tiers de l'irrigation agricole.
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