Risque sismique : la France est-elle prête ?

Le tremblement de terre survenu vendredi 16 juin a surpris par sa force, plus de 5 sur l’échelle de Richter. Est-ce un séisme exceptionnel ? Oui, selon les experts. La France est régulièrement touchée par des micro séismes. Celui-ci est l’un des plus forts enregistrés en métropole. Le dernier comparable a eu lieu en 2019 au Teil, en Ardèche. D’une magnitude de 5,4, il avait détruit 900 maisons. "Statistiquement, depuis une petite cinquantaine d’années, on a mesuré environ une bonne quinzaine de séismes d’une magnitude 4", indique Pascal Bernard, sismologue à l’Institut de physique du globe de Paris.  

Normes de construction particulières

Cette région à l’ouest est-elle une zone à risque ? Elle est classée modérée. Les zones à risque élevé sont les Alpes, l’Alsace et les Pyrénées. Seules les Antilles sont exposées à des secousses fortes. En 1972 déjà, un séisme d’une magnitude de 5,7 avait frappé l'île d’Oléron (Charente-Maritime). En 2002, un autre tremblement de terre secouait un seul village du Morbihan, sans faire de dégâts. "Cette partie ouest de la France, elle est quelque part constellée d’un réseau de failles extrêmement anciennes", explique Jérôme Vergne, sismologue à l’École et observatoire des sciences de la terre à Strasbourg (Bas-Rhin). Quelles sont les normes antisismiques ? Vendredi, seuls les bâtiments les plus anciens ont été endommagés. Depuis 2011, les constructions situées dans les zones à risque doivent respecter des normes particulières. Mais les bâtiments les plus anciens n’ont pas d’obligation de travaux.