Tempête Ciaran : un mois après, "l'électricité est rétablie partout" mais pas l'ensemble du réseau de téléphonie dans le Finistère

Un mois après le passage de la tempête Ciaran en Bretagne, "l'électricité est rétablie partout" dans le Finistère, annonce le préfet Alain Espinasse, invité de France Bleu Breizh Izel jeudi 30 novembre. Mais pour le réseau de téléphonie, sur 1 000 antennes, "il en reste dix à ce jour qui ne sont pas encore opérationnelles".

Quatre semaines après le passage de la tempête Ciaran qui a balayé la Bretagne avec de grosses rafales allant jusqu'à 207 km/h à la pointe du Raz par exemple, le Finistère ne s'est pas totalement remis de la catastrophe naturelle. "On constate encore des dégâts un mois après sur l’environnement, notamment sur la nature", décrit le préfet.

La priorité des services de l'État a été de mener "ce long retour à la normale sur les réseaux". "Aujourd’hui l’électricité est rétablie partout, ce qui n’empêche pas qu’Enedis continue à intervenir pour consolider là où ils sont intervenus pour des réparations rapides, explique Alain Espinasse. Il y a encore des coupures de courant et elles sont liées à des travaux de fond pour lesquels ils doivent interrompre l’électricité". 

Sur le réseau de téléphonie mobile, "sur les 1 000 antennes, la moitié n’était plus alimentée. Il en reste dix à ce jour qui ne sont pas encore opérationnelles", annonce le préfet, qui prévient qu'il va y avoir "ce très long travail, il faut dire les choses, sur tout le réseau filaire, téléphonie et internet, qui était sacrément touché. Les opérateurs s’étaient engagés sous un mois à rétablir 70 %. Pour les 30 % restant ça va être beaucoup plus long". 

Un arrêté ministériel de calamité agricole publié

Côté nature, "les forêts ont été particulièrement touchées dans certains endroits du département, que ce soit dans le centre Bretagne, dans la presqu’île de Crozon", rappelle Alain Espinasse sur France Bleu Breizh Izel. Un arrêté ministériel de calamité agricole a été publié mercredi 29 novembre. "Il va permettre d’indemniser les outils de production qui ne sont pas couverts par les assurances, explique le préfet du Finistère. Exemple, les arbres fruitiers d’un verger qui auront été abattus par la tempête, les tunnels nantais, les petites serres de moins de 50 cm de hauteur, il y en a beaucoup, ou certains systèmes d’irrigation à l’extérieur".

Le préfet a mis en place un comité de pilotage pour la reconstruction. Il se réunira pour la première fois le 11 décembre prochain. Il rassemblera les collectivités avec la région, le département, les associations de maires, les présidents des intercommunalités, les assureurs, les banquiers pour "faire un constat le plus précis possible, de façon à déterminer les fameux trous dans la raquette, qu’est-ce qui n’est pas couvert, comment on peut aider. Il s’agira de voir comment on accompagne le plus rapidement possible. Et c’est un endroit où l’on réfléchira aussi à l’après", pour être "plus résilients à l’avenir".