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Michelin s'apprête à supprimer 700 postes à Joué-lès-Tours

Ce site emploie 930 personnes. Le détail du plan de sauvegarde de l'emploi sera exposé mercredi aux représentants du personnel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un employé de l'usine Michelin de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), qui fabrique des pneus pour poids lourds.  (MAXPPP)

Nouveau coup dur pour Joué-lès-Tours. Le géant du pneumatique Michelin s'apprête à supprimer 700 des quelque 930 postes de son usine d'Indre-et-Loire, qui fabrique des pneus pour poids lourds, ont indiqué samedi 8 juin des syndicats, confirmant une information des Echos.

Un plan social avait déjà touché l'usine de Joué-Les-Tours en 2009, avec la suppression de quelque 340 postes sur 1 300. Cette fois-ci, ce site "ne conserverait que deux activités" annexes employant 200 personnes, précise Olivier Coutant, du syndicat Sud.

L'activité des pneus pour poids lourds en baisse

Le groupe au Bibendum emploie 113 400 salariés dans le monde, dont 23 800 salariés en France à fin 2012. En 2012, il a enregistré une baisse de 6,4% de ses ventes en volume tout en affichant une hausse de son chiffre d'affaires à 21,5 milliards d'euros. Au premier semestre 2013, les volumes ont reculé de 8,3%.

Les usines qui fabriquent des pneus pour poids lourds sont particulièrement touchées par la baisse d'activité, selon des sources syndicales. En novembre dernier, Michelin avait déjà signalé que l'activité poids lourds était surcapacitaire de 50% en France. Les départs en retraite et les CDD n'étaient déjà plus remplacés. 

Selon Les Echos, le détail du plan de sauvegarde de l'emploi de Joué-lès-Tours sera exposé mercredi 12 juin aux représentants du personnel. Un comité central d'entreprise se tiendra ensuite à Clermont-Ferrand, siège du groupe, le 13 juin.

Retraite anticipée ou mobilité

Le fabricant clermontois souhaite éviter les licenciements secs et les départs contraints. Une partie des salariés pourrait bénéficier d'un départ en retraite anticipée. Les autres seront déployés dans d'autres sites en France, notamment à La Roche-sur-Yon (Vendée), où un programme d'investissement de plus de 500 millions d'euros en recherche et développement est envisagé.

"Pour les plus jeunes, la clause de mobilité est désormais incluse dans le contrat de travail. Malheureusement, nous estimons qu'environ 300 personnes pourraient être licenciées et ne pourront pas bouger, parce que les conjoints ont un travail dans l'agglomération de Tours", pronostique Claude Guillon, délégué CGT.

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