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A REVIVRE | Ukraine : Poutine nie la présence de soldats russes en Crimée

Cette journée de mardi a été marquée par les déclarations du président russe lors d'une conférence de presse surprise. Vladimir Poutine a écarté temporairement le recours à la force et nié la présence de soldats russes en Crimée. Un signe d'apaisement auquel les marchés financiers ont été sensibles, mais selon le président Obama les affirmations de son homologue russe "ne trompent personne". François Hollande avertit Moscou que "l'escalade est dangereuse." 
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 12min
  (Autre)

00h53 : Selon un responsable de la Maison-Blanche, les Etats-Unis ne participeront pas au sommet du G8 à Sotchi si la Russie ne modifie pas sa position sur l'Ukraine.

23h43 : Un émissaire des
Nations unies est arrivé mardi en Crimée pour "évaluer la situation ", a indiqué
le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Le vice-secrétaire général de l'ONU Jan Eliasson, actuellement en visite à
Kiev, "a demandé à Robert Serry de se rendre en Crimée pour évaluer la
situation
", a précisé le porte-parole.
 

22h00 : François Hollande déclare que "la Russie a pris le risque d'une escalade dangereuse". Le chef de l'Etat souhaite *"une issue politique" , mais avec le recours à des sanctions si nécessaire .*

20h40 : Au plus fort des tensions dans la crise ukrainienne, la Russie annonce un tir d'essai de missile stratégique "réussi" depuis l'Astrakan (sud de la Russie) vers le Kazakhstan. La correspondante de France Info à Moscou décrypte le message envoyé par Vladimir Poutine.

19h55 : Un émissaire de l'ONU se rend en Crimée pour "évaluer la situation."

19h00  :
Les points forts de la journée de mardi, Moscou, Kiev, Sébastopol.

18h30  :
La difficile résistance des bases militaires ukrainiennes en Crimée. Les
soldats ont du mal à résister à l'étau russe : l'exemple de l'aéroport de
Belbek près de Sébastopol.

18h10 : Le président américain estime que les déclarations de Vladimir Poutine "ne trompent personne."

17h15  : Les
premiers contacts entre Kiev et Moscou. Le Premier ministre Arseni Iatseniouk
évoque des "contacts timides" entre son gouvernement et Moscou : "les premiers pas ont été faits."

17h00  : Les
hésitations de Londres, sur les éventuelles sanctions commerciales à l'égard de
Moscou. C'est ce que
montre un document secret que la presse anglaise a réussi à photographier avant
une réunion de crise lundi à Downing Street.

16h50 : Confirmation d'une réunion Otan/Russie mercredi à Bruxelles

16h30 : John Kerry est à Kiev. Le secrétaire d'Etat américain s'est rendu à Instituska, où des dizaines de personnes ont péri le 20 février. Euromaidan, un collectif de militants et de soutiens à la Révolution ukrainienne twitte la photo.

16h20  : Les Jeux
paralympiques de Sotchi vendredi, sans l'Ukraine ? Kiev évoque un boycott si
Moscou "maintient ses troupes en Crimée."

16h00  : L'Union européenne
va aider l'Ukraine à payer sa dette pour le gaz russe. L'ardoise s'élève à 2
milliards de dollars.

15h50 : La Bourse de Moscou clôture en hausse de plus de 5%, au lendemain d'une chute brutale de
10%.

15h45  : Wall Street réagit à la
hausse dans les premiers échanges. Les marchés financiers retiennent le
semblant d'apaisement affiché par le président russe.

15h10 : Retrouvez en chiffres et en image les "bras de fer" menés par la Russie. 

14h50 : La Russie participera mercredi à une réunion sur l'Ukraine avec l'Otan, selon le gouvernement italien.

14h30  : A l'aéroport militaire de Belbek,
près de Sébastopol, des officiers ukrainiens sont en négociation avec les
russes depuis mardi matin pour reprendre le contrôle de leurs avions et de leur
stock d'armes. Leur opération avait échoué ce matin. Le compte rendu de l'envoyée
spéciale de France Info

13h30 : John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, est arrivé à Kiev. Une visite de quelques heures destinée à marquer le soutien des Etats-Unis au nouveau gouvernement ukrainien. Un prêt d'un milliard de dollars pourrait être accordé. L'Europe, quant à elle, doit dévoiler demain les contours de son aide.

L'Ukraine demande 35 milliards de dollars sur deux ans.

13h00 : Questionné sur la présence de forces russes en Crimée, Vladimir Poutine répond : "non, elles ne participent pas. Ce sont des forces locales d'auto-défense ". Mais si les soldats ne portent pas de signe distinctif de nationalité, leurs très nombreux véhicules, eux, sont bien immatriculés comme véhicules militaires russes, comme ce camion qui participait au siège d'un poste militaire ukrainien à Balaclava, en Crimée, le 1er mars :

12h36 : Fin de la conférence de presse de 50 minutes de Vladimir Poutine.

Les principaux points : il estime qu'y a eu un coup d'Etat inconstitutionnel en Ukraine avec la complicité des occidentaux. Pour lui, Ianoukovitch reste le président légitime mais il n'a pas d'avenir politique.

Il exclut pour l'instant un recours à la force massif en Ukraine, mais ne s'engage pas à invalider cette option, se contentant de dire qu'il espère qu'il n'aura pas à intervenir dans l'est de l'Ukraine. Quoiqu'il en soit, il prévient, cette décision sera "légitime ".

Sur la Crimée, il nie la présence de soldats russes sur le terrain. Ce sont des forces d'auto-défense, dit-il. Il promet qu'il n'y aura pas d'annexion, mais il appelle à respecter les souhaits du peuple de Crimée sur son avenir et fait référence au Kosovo.

 

Sur les sanctions contre la Russie, il a prévenu qu'elles "se retourneraient contre ceux qui les prendront ".

12h33 : Poutine : "des groupes de combat ont organisé le coup d'Etat en Ukraine. Et il y a eu des formateurs occidentaux ". Il accuse les nationalistes et des néo-nazis ukrainiens mais estime que la corruption a miné le pouvoir en Ukraine. "Vous sympathisez avec Ianoukovitch ? ", demande un journaliste. "Mes sentiments sont d'un autre ordre. On en reparlera plus tard, en privé ", répond Vladimir Poutine.

12h19 : Tout en traitant le nouveau gouvernement ukrainien d'"imposteurs ", Poutine assure avoir demandé au gouvernement russe de rétablir les contacts avec leurs "homologues ukrainiens ". "Medvedev est en contact avec Iatseniouk ". Mais il précise que les liens avec l'Ukraine "ne pourront fonctionner de manière normale que quand la situation sera redevenue normale "

12h15 : Poutine sur l'avenir de Viktor Ianoukovitch : "je ne pense pas que le président Ianoukovitch ait un avenir politique.Nous avons fait ça pour des raisons humanitaires. Il risquait d'être assassiné ".

12h10 : Poutine : "la guerre ne m'inquiète pas car nous n'avons pas l'intention de la faire au peuple ukrainien. Si nous le faisons, je met au défi les soldats ukrainiens d'ouvrir le feu sur leurs femmes et leurs enfants, qui seront du côté de nos soldats ".

12h00 : Conférence de presse de Vladimir Poutine : "La Crimée ne sera pas annexée. C'est aux habitants de Crimée de décider de leur avenir dans le respect des lois et de façon pacifique ". Il fait référence à la situation du Kosovo : "si le Kosovo a pu le faire, pourquoi pas les autres ? "

11h37 : Vladimir Poutine dénonce une "prise de pouvoir par les armes " en Ukraine. Le président russe estime que les évènements de Kiev constituent un coup d'Etat anticonstitutionnel.

A ses yeux, Viktor Ianoukovitch est le seul président légitime en Ukraine. Il précise que le recours à la force militaire en Ukraine est une décision de dernier recours. Il dit n'avoir pas besoin d'envoyer des troupes en Ukraine, mais se réserve le droit de "recourir à tous les moyens " pour protéger en les citoyens russes en Ukraine : "En ce qui concerne l'envoi de troupes, ce n'est pas nécessaire pour le
moment. Mais cette possibilité existe
"

11h04 : En Crimée, la tension se cristallise autour de Belbek,
l'aéroport de Sébastopol. Les Russes auraient tiré en l'air ce matin
pour dissuader les soldats ukrainiens de s'approcher des avions. Les Ukrainiens sont sortis en rang, sans arme, pour résister pacifiquement. En tête de leur colonne, le drapeau soviétique sous lequel leur unité a défendu la Crimée pendant la Seconde Guerre mondiale.

10h36 : La version française du "Russia is on the wrong side of History " de Barack Obama, cette nuit, à la tribune de l'ONU.

10h21 : Le ministre allemand des Affaires étrangères Franz-Walter Steinmeier dresse un constat d'échec après s'être entretenu ce mardi matin avec son homologue russe Sergueï Lavrov, entretien qualifié de "long et difficile ". Il ne voit pas de solution pour une sortie de crise.

10h06 : Daniel Cohn-Bendit propose de menacer Vladimir Poutine de boycotter la coupe du monde 2018 qui sera organisée en Russie.  "Vous l'avez vu à Sotchi ? Il pérorait ! ", a poursuivi l'eurodéputé ecologiste. "Si on lui dit : mon pote, si tu continues comme ça, tu seras seul dans tes stades et une Coupe du monde sans les Européens... ". L'élu allemand estime qu'il faut isoler "politiquement, humainement " Vladimir Poutine.

9h42 : CARTE | Les visées éventuelles de la Russie hors de ses frontières et les minorités russes que Moscou promet de protéger.

9h35 : La Russie répond aux menaces de sanctions américaines : elle réduira à "zéro " sa dépendance économique vis à vis des Etats-Unis en cas de mesures de rétorsion. Un conseiller du Kremlin prédit en conséquence le "krach du système financier américain et la fin de la domination des Etats-Unis dans le système financier ".

8h30 : Le
président russe Vladimir Poutine a ordonné aux soldats russes engagés dans des
manoeuvres de retourner dans leurs casernes. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri
Peskov, précise que les manoeuvres dont il s'agit sont celles qui ont été
engagées dans le nord-ouest du pays, dans une région proche de l'Ukraine. Moscou
avait nié que ces exercices aient un quelconque rapport avec les évènements qui
ont abouti à la crise actuelle.

Vladimir
Poutine assistait lundi à cet exercice Ces manoeuvres avaient été
ordonnées le 26 février pour vérifier les capacités opérationnelles des forces
russes du centre et de l'est. Elles ont mobilisé 150.000 soldats et devaient
durer jusqu'au 3 mars. Officiellement, elles n'avaient pas de rapport avec les
évènements qui se déroulaient dans le pays voisin.

8h00 : A Sébastopol et partout ailleurs en Crimée, les implantations militaires ukrainiennes sont toujours encerclées par les soldats russes. Le
déploiement en Crimée n'est pas officiellement assumé par Moscou. Les soldats
ne portent pas d'insigne, même si leurs véhicules sont clairement identifiés
comme russes et que certains ont avoué leur nationalité à la presse. Ces soldats
ne sont donc pas visés par l'ordre de Poutine ce mardi matin.

 

Les
manœuvres et surtout la prise de contrôle de la Crimée ont poussé Kiev à rappeler
ses réservistes sous les drapeaux. Mais le président de la Douma russe, la
chambre basse du Parlement, Sergueï Narichkine, a assuré lundi qu'il n'était "pas
nécessaire pour le moment
" d'envoyer l'armée en Ukraine.

7h30 : La situation en Ukraine a donné lieu à une séance houleuse au Conseil de sécurité de l'ONU. L'ambassadeur russe a produit une lettre du président ukrainien déchu, Viktor Ianoukovitch, demandant à la Russie d'intervenir en Ukraine pour rétablir l'ordre.

Washington de son côté a haussé le ton cette nuit, décidant de premières mesures de rétorsion : toute coopération militaire avec moscou est suspendue et les négociations commerciales sont gelées. La Russie est "du mauvais côté de l'Histoire ", a lancé Barack Obama, en allusion à la guerre froide.

Les Européens ne sont pas pour l'instant sur cette position. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE, réunis ce lundi à Bruxelles, n'ont pas donné de précision sur d'éventuelles sanctions. Les chefs d'Etat doivent se réunir jeudi.

 

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