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Afghanistan : le mollah Omar serait mort il y a deux ans

Le mollah Omar, chef des talibans afghans, serait mort il y deux ans dans un hôpital pakistanais, ont annoncé les autorités afghanes. Washington juge l'information crédible et les talibans eux-mêmes ne font pas de commentaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Selon le gouvernement afghan, le mollah Omar, chef des talibans, est mort il y a deux ans au Pakistan © REUTERS/Ahmad Masood)

Le mollah Omar n'avait pas été vu en public depuis l'intervention américaine dans son pays fin 2001, à la suite des attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis. Selon le gouvernement afghan, le chef des talibans est en réalité mort il y a deux ans dans un hôpital de Karachi, au Pakistan. Il avait dirigé l'Afghanistan entre 1996 et 2001 avec le titre de "commandeur des croyants". Les autorités afghanes avaient annoncé dans la journée enquêter sur des articles parus cette semaine dans la presse afghane et pakistanaise faisant état de son décès.

"Crédible "

La Maison Blanche a jugé mercredi que les informations sur la mort du mollah Omar, annoncée par les autorités afghanes, étaient crédibles, sans toutefois les confirmer elle-même. "La communauté du renseignement examine ces informations et continue d'étudier les circonstances entourant sa mort, mais au-delà, je ne serai pas en position de parler franchement de ce que nous savons à ce stade ", a dit Eric Schultz, porte-parole adjoint de la Maison Blanche.

Les talibans n'ont pour leur part fait aucun commentaire. Depuis la chute des talibans à la suite de l'intervention d'une coalition dirigée par les Etats-Unis dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, des rumeurs ont régulièrement fait état du décès du mollah Omar, qui avait, selon des sources concordantes, trouvé refuge au Pakistan voisin après la chute de son régime. 

Tensions au sein des talibans

Cette annonce intervient alors que des discussions étaient sur le point de se tenir entre le gouvernement afghan et les talibans. Mais l'annonce de la mort du chef pourrait provoquer des dissensions dans le mouvement taliban et faire capoter cette amorce de dialogue, alors que partisans et adversaires du dialogue avec Kaboul s'affrontent. Selon certains médias, un de ses fils pourrait prendre la tête de l'insurrection islamiste. Mais une autre faction soutient Akhtar Mohammad Mansour, un des dirigeants du mouvement favorables aux pourparlers de paix.

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