Cet article date de plus de trois ans.

Afghanistan : 45 personnes, dont 25 élèves rennais d'origine afghane, bloquées à Kaboul

Selon le Quai d'Orsay les évacuations seront impossibles tant que l'aéroport de Kaboul n'est pas rendu au trafic aérien civil.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des Afghans et de Français montent dans un avion militaire français à l'aéoport de Kaboul, le 26 août 2021. (AFP- / ETAT MAJOR DES ARM?ES)

45 personnes, dont 25 élèves rennais d'origine afghane ou binationaux franco-afghans, parties en Afghanistan pour les deux mois de vacances, sont bloquées à Kaboul, a appris vendredi 2 septembre franceinfo auprès de la mairie de Rennes (Ille-et-Vilaine). Ces enfants ont été recensés en lien avec les familles de la communauté afghane, précise la mairie.

"On n'a pas vu la situation changer tellement rapidement", témoigne à franceinfo Shah Ahmadi, un Rennais d'origine afghane qui était en vacances à Kaboul et qui a pu rentrer avant la fin du pont aérien. Il est en contact fréquent avec les familles qui sont restées bloquées en Afghanistan.

On s'est fait piéger par la prise rapide de Kaboul par les talibans

Shah Ahmadi

franceinfo

Parmi ces familles, une partie des personnes sont des binationaux, une autre partie sont détentrices d’un titre de séjour régulier. Selon Shah Ahmadi, la plupart ont tenté de gagner l'aéroport. "Mais à l'entrée de l'aéroport il y avait les talibans qui ne laissaient personne passer". 

Les forces françaises n'avaient rien prévu pour prévenir ces talibans de la venue de ces familles qui résident en France. A l'entrée de l'aéroport, il n'y avait personne pour les accueillir.

Shah Ahmadi

franceinfo

Le ministère des Affaires étrangères fait savoir que les évacuations sont impossibles tant que l’aéroport de Kaboul n’est pas rendu au trafic civil.

Shah Ahmadi fait part de ses craintes. "Après l'arrêt du pont aérien, on a plus eu de nouvelles". L'inquiétude grandit de jour en jour pour les familles qui sont en France. 

Il s'inquiète notamment pour les jeunes filles qui ont entre 12 et 14 ans, "qui sont sur les réseaux sociaux et savent les risques qu'elles courent si jamais elles restent en Afghanistan, notamment les mariages forcés".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.