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Après l'arrivée des talibans au pouvoir, Malala Yousafzai dit avoir peur pour ses "sœurs afghanes"

Elles "se retrouvent encore une fois dans une situation où je me suis moi-même trouvée : désespérées à l'idée qu'elles ne vont peut-être jamais être autorisées à revenir dans une salle de classe", écrit la prix Nobel de la paix 2014.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La prix Nobel de la paix 2014, Malala Yousafzai, lors d'une interview à Tokyo (Japon), le 24 mars 2019. (KANSHIRO SONODA / YOMIURI / AFP)

"Comme beaucoup de femmes, j'ai peur pour mes sœurs afghanes." La militante pakistanaise Malala Yousafzai a exprimé ses craintes mardi dans le New York Times (article en anglais), après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan.

"Les filles et les jeunes femmes afghanes se retrouvent encore une fois dans une situation où je me suis moi-même trouvée : désespérées à l'idée qu'elles ne vont peut-être jamais être autorisées à revenir dans une salle de classe, ou à tenir un livre", écrit Malala, qui a survécu en 2012 à un attentat des talibans au Pakistan

Elle espère une réponse internationale

"Après avoir reçu mon diplôme universitaire l'an dernier, et avoir commencé à tracer ma propre carrière, je n'ose pas imaginer tout perdre, revenir à une vie dictée par des hommes en armes", ajoute la prix Nobel de la paix 2014, qui vit désormais au Royaume-Uni avec sa famille et est diplômée de la prestigieuse université d'Oxford. 

Lorsque les talibans dirigeaient l'Afghanistan entre 1996 et 2001, les écoles de filles étaient fermées, les femmes ne pouvaient ni voyager ni travailler, et étaient obligées de porter en public une burqa. Le porte-parole des talibans a affirmé mardi que son groupe s'engageait désormais "à laisser les femmes travailler, dans le respect des principes de l'islam", et que celles-ci seraient obligées de porter un voile islamique, mais pas la burqa.

Malala Yousafzai espère désormais une réponse internationale pour venir en aide aux femmes et aux filles afghanes. "Nous ne pouvons pas continuer à les laisser tomber", plaide-t-elle dans ce texte.

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