Afghanistan : des ressortissants français toujours piégés à Kaboul

Quitter Kaboul (Afghanistan) à tout prix, en laissant derrière soi un pays aimé passionnément. Choisir l'exil pour avoir la vie sauve, c'est l'histoire d'un interprète de l'armée française de 2008 à 2014. Ce dernier est réfugié en France depuis cinq ans, mais cet été, il a emmené ses filles en vacances à Kaboul. Le piège s'est refermé sur la famille. L'homme devait rentrer en France le 15 août, jour de la prise de Kaboul par les talibans. "Au départ, j'avais un peu d'espoir, je pensais qu'on serait évacués bientôt, mais petit à petit j'ai perdu espoir, je deviens de plus en plus déçu (...) pour moi les talibans sont des traîtres, des infidèles, selon leur propre interprétation", déclare Abdhul Sahmad.

Derrière les sourires, beaucoup de courage

Cet Afghan redoute d'être tué, torturé et emprisonné. Une peur que la famille cache derrière les sourires, avec beaucoup de courage. Cela fait trois semaines qu'elle devrait être rentrée à Metz. Les filles ne sortent pas de la maison, car la situation est trop dangereuse. "Je regrette d'être ici, je voudrais être dans ma maison et mon école, elle est là-bas". La jeune fille a raté sa rentrée en sixième.