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Afghanistan: les femmes apprennent les arts martiaux de Shaolin
Publié le 06/02/2017 14:58
Mis à jour le 07/02/2017 10:58
A Kaboul, des Afghanes pratiquent le kung-fu Wushu pour participer au Championnat du monde mais aussi pour apprendre à se défendre dans un pays où les femmes sont trop souvent violentées.
12 photos de Massoud Hossaini prises lors de leurs entraînements en janvier 2017 illustrent ce propos.
le célèbre temple bouddhiste situé dans le Henan, une province du centre-est de la Chine, où il est toujours enseigné. Aujourd’hui à Kaboul, Sima Azimi enseigne cet art martial à des jeunes femmes. (Massoud Hossaini/Reuters)
où elles seront autorisées à participer au Championnat du monde, mais aussi pour se défendre des agressions courantes dans les rue de la capitale afghane. (Massoud Hossaini/Reuters)
Un héritage que les talibans aimeraient voir disparaître. En 2001, ils avaient détruit les immenses statues de pierres à l’effigie de Bouddha sculptées dans les falaises de la vallée de Bâmiyân il y a plus de 15 siècles, provoquant une indignation et une condamnation mondiales. (Massoud Hossaini/Reuters)
où elle a étudié l'art pendant trois ans, Sima Azimi, 20 ans, originaire de Jaghuri dans le centre du pays a participé à deux compétitions d’arts martiaux où elle a remporté des médailles d'or et de bronze. Un an après son retour en Afghanistan, elle a décidé de former des jeunes filles en ouvrant un club dans de le quartier de Karte-Sé dans l'ouest de Kaboul, là où vit la communauté hazara. (Massoud Hossaini/Reuters)
certaines d’entre elles sont plus âgées et étudient déjà à l’université. Sima leur demande entre 2 et 5 euros par mois en fonction de leurs moyens. (Massoud Hossaini/Reuters)
et les vêtements adéquats pour s’entraîner. Elle a dû commander son sabre en Iran et fait fabriquer son kimono chez un tailleur de Kaboul. Il est également compliqué de trouver un lieu. Quand elles ne s’entraînent pas sur les collines enneigées de la ville, elles pratiquent dans un club miteux financé par un jeune acteur de cinéma. (Massoud Hossaini/Reuters)
une ethnie de confession chiite (15% de la population). Une communauté particulièrement persécutée par les talibans car elle revendique la scolarisation de ses filles, dont le taux d'alphabétisation est supérieur à la moyenne nationale. (Massoud Hossaini/Reuters)
les filles sont souvent découragées de pratiquer des sports violents. Beaucoup de parents craignent que certains mouvements déchirent l’hymen de leurs filles avant le mariage. Une honte pour la famille. Mais Azimi pense que les mentalités doivent évoluer, que les femmes peuvent être les égales des garçons dans les arts martiaux. (Massoud Hossaini/Reuters)
s’entraînent pout participer aux prochaines compétitions olympiques en Chine. Dans une épreuve organisée par le comité olympique à Kaboul, elle a remporté la première place. (Massoud Hossaini/Reuters)
la situation des Afghanes s’est légèrement améliorée, mais la violence envers les femmes reste un véritable fléau. Malgré la loi signée en 2009, visant à punir les mariages précoces, le viol et la traite des femmes, il reste beaucoup à faire. Seules 17% des peines sont appliquées, selon l’ONU. (Massoud Hossaini/Reuters)
En 2016, 4.000 cas ont été enregistrés dans le pays, indique le ministère afghan de la Femme. Selon différentes sources (ONU, Unicef, ONG), des milliers d’attaques ont eu lieu contre les écoles ces dix dernières années (163 en 2015). Plus de 10% des établissements sont fermés pour des raisons de sécurité et 500.000 élèves sur 8 millions ont abandonné leurs études par peur des violences, précise le ministère de l’Education afghan. (Massoud Hossaini/Reuters)
a fait des droits des femmes une priorité de son mandat. En 2016, le Parlement comptait 26% de femmes et 40% des élèves étaient des filles. Pourtant, l’Afghanistan demeure, d’après une étude de la Fondation Thomson Reuters, le pays le plus dangereux pour les femmes. (Massoud Hossaini/Reuters)
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