Afghanistan : les talibans multiplient les interdictions depuis leur retour au pouvoir
Il y a un an, les talibans reprenaient le contrôle de Kaboul. Aujourd'hui, de nombreux habitants vivent dans la peur et les droits des femmes ont violemment régressé. À leurs manières, certaines résistent.
À chaque fois qu'il sort de chez lui, Ahmad est tendu, très nerveux. Il a travaillé comme plombier dans le camp militaire français, mais n'a pas été évacué alors qu'il s'était rendu avec sa famille à l'aéroport. Il se dit aujourd'hui menacé. "Cela fait presque un an que les talibans sont là, et un an que j'essaie de fuir le pays". Chez lui, ils sont 13 à tenter de survivre, et à sursauter dès que la porte claque. Les pères de famille ne travaillent plus par peur de sortir, et les femmes sont interdites d'avoir un emploi.
Sortir, c’est aussi résister
Une interdiction qui se prolonge pour les filles : Ahmad, comme toute sa génération, ne peut plus aller à l'école. Le secondaire leur est désormais interdit. "Il n'y a plus d'avenir pour les filles ici", constate-t-elle. L'Émirat islamique d'Afghanistan, comme il s'est auto-proclamé, oblige également les femmes à porter la burka et le voile intégral.
Le sport, le travail et les sorties non accompagnées d'un membre de la famille leur sont interdits. Alors, une vie clandestine se développe, avec notamment des cours de fitness pour les filles qui refusent les diktats des talibans. Sortir, c'est aussi résister : Choukria n'a pas renoncé à son look, ce qui lui vaut intimidations et violences physiques de la part des talibans.
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