Afghanistan : un Afghan rapatrié en France placé sous surveillance car soupçonné d'être proche des talibans
Quatre de ses proches également rapatriés après le retour au pouvoir des talibans ont été placés sous surveillance par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Un Afghan rapatrié en France, soupçonné d'être proche des talibans par les autorités françaises, a été placé sous surveillance avec quatre personnes de son entourage également rapatriées, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lundi 23 août. Ces cinq hommes ont fait l'objet d'une "mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance" (Micas), prévue dans le cadre des lois antiterroristes après avoir été exfiltrés d'Afghanistan, quelques jours après le retour au pouvoir des talibans.
Un homme a particulièrement retenu l'attention des autorités : "même si cette personne a très largement aidé à l'évacuation de l'ambassade de France, nous pensons qu'il peut être lié aux talibans", a expliqué le ministre à l'AFP.
L'homme a admis son appartenance au groupe
Selon l'arrêté pris par le ministre et consulté par l'AFP, cet homme a admis son appartenance au mouvement et reconnu avoir porté les armes en tant que responsable d'un barrage taliban à Kaboul. "Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquêtes de sécurité sur les personnes devant être rapatriées", les autorités françaises "ont accepté d'embarquer cette personne et sa famille", a ajouté le ministre.
A l'arrivée du vol à Abu Dhabi (Emirats arabes unis), la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) "a fait le travail qu'elle n'avait pas pu faire à Kaboul" en menant des entretiens de sécurité, a-t-il expliqué. L'homme s'est ensuite vu notifier la Micas à son arrivée en France, comme trois de ses proches "pour l'heure non directement soupçonnés". Quant au cinquième homme, "on a vu après une enquête DGSI qu'il avait des liens avec ces personnes bien qu'étant venu séparément", a détaillé le ministre.
Les cinq personnes sont sous "surveillance de la DGSI" et font l'objet de mesures de "restriction de liberté", a-t-il précisé. "Je n'ai pas eu d'autres remontées de la DGSI" quant à d'autres ressortissants pouvant être concernés par de telles mesures, a-t-il ajouté. "Cependant nous sommes extrêmement attentifs".
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