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Afghanistan : les talibans procèdent à une deuxième exécution publique depuis leur retour au pouvoir

L'homme, condamné pour le meurtre de cinq personnes, a été exécuté par balle dans l'enceinte d'une mosquée.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un soldat observe la foule dans les rues de Kaboul, Afghanistan, le 21 avril 2023. (MURTEZA KHALIQI / ANADOLU AGENCY / AFP)

"Il a été exécuté en public (...) de manière à ce qu'il souffre et que [sa mort] serve de leçon aux autres", ont écrit dans un communiqué les responsables de la province afghane de Laghman. Mardi 20 juin, les autorités talibanes ont annoncé avoir procédé à la deuxième exécution publique depuis leur prise du pouvoir en août 2021. L'homme exécuté, condamné pour le meurtre de cinq personnes, a été abattu par balle dans l'enceinte d'une mosquée de la ville de Sultan Ghazi Baba, dans l'est du pays.

Un responsable du service provincial de la communication et de la culture a affirmé à l'AFP qu'environ 2 000 personnes avaient assisté à l'exécution, dont des parents de ses victimes, et que celle-ci avait été menée en conformité avec la charia, la loi islamique. La sentence a été exécutée par un bourreau qui a tiré sur le condamné avec un fusil d'assaut kalachnikov et non par un parent des victimes comme le permet le "qisas", ou loi du talion, selon un responsable provincial.

Une sentence prononcée par le chef suprême en personne

Toutes les possibilités d'appel avaient été épuisées par le condamné et la décision finale d'exécuter la sentence a été prise par Hibatullah Akhundzada, le chef suprême en personne, a précisé dans un communiqué la Cour suprême. En novembre, il avait ordonné aux juges d'appliquer tous les aspects de la charia, notamment les exécutions publiques pour meurtre en vertu du principe de "qisas".

Lors de leur retour au pouvoir, les talibans avaient promis de se montrer plus souples dans l'application de la charia. Une première exécution publique avait eu lieu en Afghanistan, en décembre, dans la province de Farah. Lors de cette exécution, le père de la victime avait lui-même abattu le meurtrier de son fils.

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