Cet article date de plus d'onze ans.

Des talibans afghans seraient prêts à négocier

Le Royal United Services Institute (RUSI) a recueilli les témoignages de membres de la direction du mouvement, favorables à un cessez-le-feu. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des talibans présumés, arrêtés, sont présentés à la presse, dans la province de Ghazni (Afghanistan), le 3 septembre 2012.  (MUSTAFA ANDALIB / REUTERS )

AFGHANISTAN - Et si le conflit afghan trouvait son issue dans la discussion ? Les talibans sont ouverts à un cessez-le-feu général aussi bien qu'à un accord politique qui permettrait une présence militaire américaine en Afghanistan jusqu'en 2024, indique un groupe de réflexion britannique, le Royal United Services Institute (RUSI), dans un rapport publié lundi 10 septembre, comme le rapporte The Guardian (lien en anglais) sur son site internet.

Le document a été établi sur la base des déclarations de quatre membres non identifiés de la direction du mouvement, dont deux avaient des fonctions ministérielles dans le gouvernement renversé fin 2001. Selon l'un d'eux, présenté comme un membre fondateur de la milice, les talibans pourraient accepter la poursuite des opérations antiterroristes américaines contre Al-Qaïda à condition qu'aucune attaque ne soit lancée vers d'autres pays et que ces opérations n'interfèrent pas avec la politique intérieure.

Opposée au maintien du président Hamid Karzaï et de son administration, la milice islamiste est en outre disposée à rompre avec Al-Qaïda et à entamer des discussions sur l'éducation des filles, indique le quotidien britannique. Cependant, tout accord avec les talibans devrait au préalable être accepté par le mollah Omar, chef des talibans, lequel s'est dit ouvert à la négociation d'un cessez-le-feu, dans le cadre d'un accord général. Jusqu'ici, aucun responsable taliban n'avait publiquement soutenu l'idée d'un cessez-le-feu, indique le rapport. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.