Afrique du Sud : rattrapé par des affaires de corruption, le président Jacob Zuma annonce sa démission
Il était fragilisé depuis la fin de l'année dernière mais refusait de quitter son poste.
Il a fini par céder aux pressions de son parti. Le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé, mercredi 14 février, sa démission "avec effet immédiat", tout en se disant "en désaccord" avec la direction de sa formation, le Congrès national africain.
Après des semaines de vaines tractations qui ont plongé le pays dans une crise politique majeure, la direction de l'ANC avait ordonné, mardi, au chef de l'Etat, éclaboussé par de multiples affaires de corruption, de quitter immédiatement ses fonctions. Le parti avait annoncé qu'il voterait, jeudi, au Parlement, une motion de défiance contre Jacob Zuma.
Ramaphosa lui succède
Conformément à la Constitution, le vice-président, Cyril Ramaphosa, est devenu le président de la République par intérim dès la démission de Jacob Zuma. Le parlement doit encore, dans les trente jours, l'élire formellement à ce poste, ce qui devrait être fait d'ici vendredi.
Depuis son arrivée à la tête de l'ANC en décembre, après une campagne axée sur la lutte contre la corruption, Cyril Ramaphosa tentait en vain d'obtenir au plus vite une sortie en douceur du chef de l'Etat, afin d'éviter une catastrophe électorale en 2019.
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